La fameuse Harsh [Nu Huo, Harsh && Philo]

Dans le manoir, seul la chambre de la jeune femme était allumée par une mince bougie. Allongée, les yeux rivés au plafond, elle respirait doucement, bercée par son simple souffle. Elle n'arrivait pas à dormir. Elle ne c'était même pas préparée pour le coucher. Habillée d'un pantalon et d'une chemise, elle se redressa, et souffla sur la bougie. Elle sortit de sa chambre, et jeta un oeil dans la chambre de son frère. Celui-ci dormait.
Ô combien elle désirait aller le rejoindre, lui repeter qu'elle l'aimait et qu'elle désirait rester avec lui, se perdant dans son odeur..
Mais ce soir, elle ne voulait pas le déranger. Elle tenait tellement à lui d'une simple nuit de sommeil perturbée la rendrait malade pour longtemps.
Elle descendit les marches de l'escalier, et alla dehors. Un domestique, déja mis au courant qu'elle sortait, lui avait préparer son cheval. L'étalon s'agitait dans sa stalle, n'ayant pas été sortit depuis longtemps.
Philomène jeta un regard à la stalle vide à côté. Le cheval d'Ezechiel, mort depuis peu. Elle savait qu'il était très cher pour lui, et que c'était la seule chose qui le laissait en contact avec le passé..
A part elle...
Elle prit son cheval par la bride, posa ses mains sur le pomeau de la selle, et grimpa dessus. Le frison piaffa rammenant son nez à son poitrail musclé, ses jambes bougeant d'impatience.

"- Doucement, mon brave, on y va.."

Elle pressa les flancs de son cheval, et sortit du domaine. Les sabots claquaient sur le sol, et, très vite, elle le fit accelerer. Lancés au galop, ils parcouraient toutes les prairies et foret des environs. Les mains posées sur le garot, le dos droit mais penchée, les cheveux au vent, elle sentait chaque muscle de son étalon qui bougeait en fonction de ses foulées. Un bonheur intense pour une femme qui aime les chevaux autant qu'elle.
Enfin, elle ralentissait quand elle arrivait en ville. Il n'y avait personne, sauf quelques domestiques s'occupant de la ville. Philomène leurs demanda de l'eau pour le cheval, et qu'il l'apportent au jardin. Une fois la-bas, elle lui enleva sa selle, et s'allonga au sol. Etendue, paisible, elle ferma les yeux.
Après que le domestique lui ai apporter l'eau, la seule chose qu'elle entendait était les gorgées de son frison.
Enfin, silence totale..

Quelques minutes - heures ? - plus tard, elle entendit des pas. Elle redressa la tete, immergant de son presque sommeil, et remarqua un homme, qu'elle pourrait reconaitre de loin.
Nu Huo, son vampire ami.
Elle siffla en sa direction, mais remarqua qu'il n'était pas seul.
Une femme. Etait-ce elle dont il songeait quand elle était chez lui ? Peut importe.. Son caractère de jalousie et de jeux refaisait surface aussi vite.
Elle se leva, tapa le flanc de son étalon, et s'approcha d'eux.

"- Nu Huo ! Comment te porte tu ?"

Après de longues secondes, elle se tourna vers la femme, et lui dit, avec un air un peu méprisant :

"- Bonsoir. Philomène Helving.. Enchanté."

{Bon, désolée pour l’initiative Nu Huo, j’éditerai si tu veux, je sais à quel point c’est désagréable quand les autres décident pour nous mais je ne trouvais pas de trucs plus logiques… (xD)

Ils étaient clairs. Ils ne s’afficheraient pas ensemble pour des raisons qu’ils connaissaient tous deux. Seulement, elle rentrait d’une traque plutôt violente, elle ne chassait que très rarement ces derniers temps, mais il fallait bien vivre, et elle avait accepté un contrat qui payait mais qui aurait pu s’avérer fort dangereux. Elle avait dit à Nu Huo que si cela était fructueux, ils devraient fêter cela. Il était légèrement étrange qu’elle demande à Nu Huo de se réjouir de la mort de ses semblables, mais elle voyait plutôt cela dans l’optique qu’elle serait toujours en vie. Ce qui fut le cas d’ailleurs. Ils devaient se retrouver chez elle dans la nuit, mais elle le rencontra vers les Jardins. Il venait certainement à sa rencontre. Elle lui sourit et tira sur le col de sa chemise blanche dans une expression presque fière : elle n’avait qu’une seule tache de sang au niveau du col et une écorchure en dessous de l’œil. On pouvait dire qu’elle avait bien travaillé. Elle arriva à sa hauteur et jeta un coup d’œil aux environs, l’heure avancée aidant, ils se retrouvaient seuls dans la pénombre enveloppante de la nuit. Elle se permit de l’embrasser.

- J’espère que tu as passé une aussi bonne journée que moi.

Elle observa de nouveau les alentours et attrapa le vampire par le poignet pour l’entraîner vers les jardins. Il pouvait se passer des choses étonnamment intéressantes entre deux buissons, son appartement ne se localisait même pas dans ce quartier, il était beaucoup trop loin pour l’impatiente Harsh… Son élan fut instantanément coupé lorsqu’elle sentit la présence d’un vampire, et pas n’importe lequel, un sang pur. En tant que Hunter, elle sentait ce genre de présence, comme un sixième sens exacerbé. Elle lâcha immédiatement le poignet de Nu Huo et s’écarta de lui tout en lui sifflant :

- Passons par un autre chemin, nous serons plus tran…

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’ils se firent héler par la sang pur. Harsh tourna la tête dans sa direction et sourcilla, pourquoi leur manifestait-elle de l’intérêt ? Elle la vit s’approcher et comprit son erreur lorsqu’elle ouvrit la bouche, elle ne leur faisait pas signe à eux, mais à lui, à Nu Huo.

Elle sentit un frémissement au niveau de ses narines lorsqu’elle entendit cette inconnue s’adresser aussi familièrement à « son » vampire. Elle sentit sa main se fermer et elle eut une longue inspiration.

« Nu Huo ! Comment te portes-tu ? »

Elle faillit lui répliquer qu’il se portait sur ses jambes comme à son habitude mais se mordit fortement la langue pour rester muette. Voyons, Harsh. Il ne fallait pas qu’elle soit aussi excessive, elle avait promis à Nu Huo de ne plus faire état de sa vie en dehors de leur relation, elle se devait d’être correcte, de plus, elle avait l’impression d’accumuler les fautes aux côtés du vampire, ce n’était pas le moment de faire pâle figure.

La sang pur semblait parfaitement l’ignorer, elle n’en fit rien, attendant patiemment que Nu Huo la salue et qu’ils s’éclipsent comme il le fallait, ils pourraient toujours prétexter avoir un contrat à signer ensemble... Elle daigna s’adresser à elle au bout d’un moment et se présenta : Philomène Helving. Harsh étira le sourire le plus hypocrite qu’elle put devant cette personne. Alors c’était elle la sang pur qui avait eu le privilège de connaître la demeure de Nu Huo ? Harsh n’y était jamais allée. Elle joignit ses mains avec force, éclatant presque les jointures, sans se défaire de ce sourire d’apparence. Elle devait garder son caractère impétueux pour plus tard, lorsqu’elle serait seule avec Nu Huo, pour des choses beaucoup moins civilisées.
Elle ne put pourtant pas s’empêcher de juger la vampire en face d’elle et elle fut fortement agacée de voir son habit cavalier. Sang pur aux vêtements d’homme, la lignée avait perdu de sa superbe avec les années. La similitude dans leurs vêtements l’ennuyait fortement, la seule différence majeure dans leur accoutrement était que Harsh possédait un manteau : celui de Nu Huo.

Elle remarqua aussi qu’elle était jeune. Beaucoup plus jeune qu’elle et elle eut une légère grimace. Son visage pour en rajouter une couche était d’une perfection détestable et son corps bien fait et généreux contrastait avec le corps sec de Harsh. Elle n’y pouvait rien. Elle se sentait en danger. Saleté de vampires.

C’était trop tard, elle imaginait déjà beaucoup trop de choses. Cette femme nue dans les appartements de Nu Huo, allongée lascivement sur une couche. Elle voyait les doigts de Nu Huo se balader avec respect, flattant ses courbes pures, flattant son oreille de mots qui lui étaient destinés à elle d'habitude. Leurs yeux gris se rencontrant de façon joueuse. Elle frappa dans ses mains pour faire disparaître ses images sans grande réussite et tira légèrement sur le tissu de son pantalon, son autre main posée sur le cœur, pour s’incliner en face de Philomène :

- Tout le plaisir est pour moi Ma Dame. Permettez-moi de décliner mon identité. Serenity Lois pour vous servir. Elle n’avait pu s’empêcher cet humour corrosif du à sa tenue de Hunter et à son épée à la ceinture. En tant que fille d’une famille respectable comme la vôtre vous devez connaître la branche maternelle de ma famille, la Swann, ou du moins celle de mon mari, la branche Lois.

Elle donna le ton le plus respectueux qu’elle put et s'était sentie dans l'obligation de lui infliger son rang social ainsi que les courtoisies qui y étaient liées même si elle l’aurait volontiers embrochée sur son épée fraichement nettoyée. Un peu plus de sang ou un peu moins…

Elle finit par planter son regard doré dans les prunelles de Philomène où une lueur de mépris passa, son regard s’adoucit de nouveau lorsqu’elle s’en rendit compte. Elle avait réussi à se contenir, pour lui, et c’était sa plus belle victoire de la journée. Elle se tourna d’ailleurs vers celui pour qui elle faisait l’effort considérable de jouer la femme de bonne société et s’inclina de nouveau devant lui :

- Monseigneur Xian, réglons nos affaires tout à l’heure, vous avez certainement des propos plus intéressants à échanger avec Ma Dame. Je ne voudrai en aucun cas interférer.

Elle lui lança un sourire mielleux, rempli de sous entendus, sachant qu'il connaissait déjà toutes les faiblesses de sa pensée et fit un pas pour disloquer le groupe qu’ils avaient crée.

- Je vous attendrai sur le banc juste là bas, comme ça je serai suffisamment loin pour ne pas entendre votre discussion.

Elle espérait sincèrement qu’elle n’aurait plus à rencontrer des connaissances de Nu Huo d’une beauté aussi sauvage que Philomène, sinon elle pouvait dire adieu à sa tranquillité d’esprit.

[ne t'inquiète pas, c'est parfait, comme toujours XD]

Elle lui avait dit qu'elle aurait une chasse particulièrement dure aujourd'hui, et toute la journée il avait craint pour sa vie, tournant en rond dans son manoir comme un lion en cage, allant de la bibliothèque où il essayait vainement de lire un livre à la grande porte que ses serviteurs s'étaient lassés d'ouvrir pour anticiper ses désirs souvent contrés par son esprit et sa fierté.

La nuit tombée, il n'y tint plus et sortit de chez lui pour prendre les devant et allez chez elle, là où était le lieu de leur rendez-vous. Que le destin et tous les dieux connus soient bénis, il la retrouva dans les jardins, à mi-chemin, en pleine forme, à peine égratignée. Il ne put s'empêcher de laisser un sourire immense et peut-être un peu niais fleurir sur ses lèvres.

Lèvres qu'elle embrassa d'ailleurs après avoir soigneusement examiné les alentours pour s'assurer que personne ne les verraient. Cette obligation de se cacher lui pesait mais elle avait réussit à le convaincre que c'était la meilleure solution... Et incapable de vraiment s'opposer à elle, il avait cédé.

Il répondit à son baiser avec fureur, l'énergie du soulagement et la serra aussi fort qu'il le put dans ses bras, sans la faire souffrir. Puis il se pencha légèrement et passa sa langue sur l'éraflure qu'elle avait en-dessous de l'œil. Lentement, avec délice, son sang était toujours aussi merveilleux, même séché.

Puis il sentit la présence de Philomène, en même temps qu'Harsh qui le lâcha quelques secondes avant que la sang-pur ne les accoste. Il appréciait Philomène, mais quand il avait du temps libre, et là, ce n'était pas le cas, en plus... Il semblait qu'elle avait décidé de s'amuser un peu, avec Harsh... Et lui aussi, sympathique.

Il s'inclina sèchement et répondit dans un souffle:

« Je vais bien, merci à vous Philomène. C'est une agréable surprise que de vous voir ici roder à cette heure tardive, j'en suis étonné plus qu'autre chose. »

Et voilà, la maîtrise des mots de Nu Huo avait encore frappée, il avait subtilement rappelé par le vouvoiement qu'ils n'étaient pas si proche que ça et par sa dernière phrase, démontrait qu'il n'appréciait qu'à moitié l'irruption de Philomène dans sa nuit. Enfin, si Nu Huo pouvait être patient, quand Harsh, sa merveilleuse amante était là, tout près de lui, il ne se contenait que très difficilement...

Il n'eut cependant pas le temps de conclure car il fut absorbé par le cours de pensées tortueuse qu'avait prit le cerveau d'Harsh et il se retint à grande peine de ne pas pousser un grognement de déprit mêlé à du mécontentement, merci Philomène, elle avait encore mit une épine dans le bouquet déjà bien garni qui représentait la couple qu'ils formaient Harsh et lui.

Il faudrait vraiment qu'ils parlent ensemble Harsh et lui, quand il aurait enfin réussit à se débarrasser de Philomène, bien que cela ne soit pas très gentil de penser ainsi. Il soupira quand il entendit les paroles mordantes de son aimée, piquée au vif et suffocante de jalousie. Mais elle se reprit et malgré les images qui assaillaient son esprit, elle eut un comportement exemplaire et il la remercia en silence de cet effort titanesque qu'elle avait fournit, il en avait conscience.

Elle s'éloigna et il soupira se tournant vers Philomène, il reprit un ton de vois lisse et normal pour dire simplement, impassible:

« Philomène, ce soir, je ne suis pas prêt à partager ma proie, celle-ci, j'ai mis du temps à l'attraper, et de plus, si vous restez, elle va finir par mourir de jalousie, ce n'est pas mon but... Que voulez-vous exactement? »

Décidément il était très malpoli ce soir-là, mais que voulez-vous? Quand la plus sublime créature de la ville vous aime, et que vous aimez, vous attends pour faire des choses peu avouables mais tellement intéressantes, on a plus vraiment de patience, n'est-ce pas?

En les écoutant, une odeur parvint à ses narines. Une odeur répugnante, qu'elle n'aimait pas tellement.
Une humaine. Mais pas n'importe laquelle. Une humaine hunter. Elle serra les dents, et gardait son air hautain. Elle n'avait pas l'air impressionée, elle ne se l'à jouait pas fausse.
Nu Huo se montrait fort désagréable, et Philomène ignorait comment le prendre. Si elle
devait jouer au plus malin, perdant sûrement la minime amitiée de Nu Huo, ou bien sage.
Elle opta pour la seconde option. La riche Helving n'à pas d'ami, alors quittes à se montrer désagréable...
Elle murmura entre ses dents :

"- J'ai l'impression que ma présence vous dérange, Nu Huo. Est-ce le fait que vous désirez être seul pour votre amour entre un vampire et un hunter ? La dernière fois que l'on c'est vu, chez vous, vous étiez d'une tout autre humeur.."

Elle marqua une pause, et ne se trouva pas si mauvaise dans son rôle :

"- D'aileurs, j'ai oublier le tableau de moi posant nue sur votre canapé, l'autre soir. Pourrais-je le récuperer ?"

Elle eut un sourire faux. Faux et hypocrite.
Elle se tourna alors vers la Hunter qui la répugnait déja, et murmura avec un rictus insuportable :

"- Les swanns et les Lois. Bien sur.. Qui ne connaitrais pas ? Mais j'ai eu la chance de ne pas les voir en personne."

Nouvelle pique. Elle esperait avoir un peu d'ambiance et du répondant de la part de la jeune femme, qui, elle en était certaine, n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Cette femme l'intriguait. Malgré son corp masculin et son manque de forme, elle avait un assez joli visage, et devait avoir plus d'une dizaine d'année de plus qu'elle.
Mais sang pur ou hunter, elles étaient avant tout femmes. Et une femme, à une certaine classe...
Enfin, aujourd'hui, en tout qu'à..
Elle attrapa le bras d'Harsh en disant :

"- Oh mais voyons, restez avec nous ! Nous n'avons rien à cacher, et nous ne parlons pas affaires. Vois-tu, j'ai simplement passer une journée et soirée en compagnie de votre Nu Huo. Des moments fort agréables.."

Elle laissait planer le doute qui devait la dévorer, et s'en amusait terriblement..
Elle lâcha enfin son bras et se tourna vers le vampire :

"- Je suis venue ici pour une simple balade, et le hasard fait que je vous
ai croiser. Ce que je désire ? Voyons, un peu de compagnie !"

Elle lança un regard doux mais plein de défis à Harsh, et eut un sourire qu'elle ne cacha pas.

"- Mais, n'est ce pas étrange une personne qui à pour but de tuer son conjoint ?"

Elle avait découvert leurs amours si simplement, grace à la jalousie d'Harsh qui se dessinait sur ses traits et au ton enerver et mal-poli du vampire.
Elle s'approcha d'Harsh et lui murmura doucement :

"- Fait attention.. Sans doute le savez vous mais votre Nu Huo à la capacitée de lire dans les pensées. Il pourrait sentir la rage qu'il y à en vous et se montrer fort desagréable avec moi.."

[HRP : Désolé pour les fautes. Mais je m'aime <3. J'adore mes paroles ^^
Et aussi désolé, parce que je fais beaucoup plus court que vous, hein... Bisous les filles, j'vous aiment.]

Le doute.

Depuis qu’elle connaissait Nu Huo, elle était obligée de vivre avec. En tant que Hunter, l’hésitation n’avait pas sa place, elle tuait ou été tuée, de plus, depuis les violences de son mari, les scrupules n’étaient pas ce qui caractérisait Harsh. C’était bien pourquoi devoir réapprendre tout un code social et affectif n’était pas toujours simple, l’apparition de Philomène en était le meilleur exemple.

Harsh ne sut pas si elle était soulagée lorsqu’elle entendit le ton ferme de Nu Huo, ainsi que ce vouvoiement qui tranchait avec le tutoiement amical de Philomène. Elle ne savait pas s’il se forçait à être distant pour lui prouver qu’elle n’avait rien à craindre. Il fallait croire qu’il ne jouait pas un rôle parce qu’elle entendit ses paroles tandis qu’elle s’éloignait déjà. Elle sentit le rouge lui monter aux joues lorsqu’elle entendit le « mourir de jalousie », il n’était pas obligé de faire partager son agacement à la jeune sang pur. Elle fit demi-tour malgré elle pour revenir former le cercle qu’elle avait brisé récemment et jeta un regard désapprobateur à Nu Huo, si elle avait fait l’effort de se montrer digne, ce n’était pas pour qu’il dévoile son petit côté possessif à celle qu’elle voyait déjà comme un danger. Ce regard fut bref et elle préféra planter son regard doré dans les prunelles de la sang pur qui lâcha des paroles qui firent sourire Harsh de façon tout à fait fausse, son regard brûlait de bien des mauvaises intentions. Elle s’imaginait en train de l’étouffer, elle voyait ses mains sur ce cou si blanc et si délicat, qui par la pression exercée se violaçait dangereusement. Elle cligna rapidement des yeux pour enlever ce genre d’images de sa tête.

Elle dut faire preuve d’une ressource inimaginable pour ne pas la tuer sur place lorsqu’elle lança avec son air de petite fille pure qu’elle avait oublié un nu chez Nu Huo, et pas n’importe lequel, le sien. Harsh ne savait pas que le vampire était doué de ce genre de talent. Elle en avait assez entendu. Plus qu’assez, ce moulin à paroles ne se tarissait-il jamais ?

Elle moqua sa famille et malgré le fait qu’elle ne supportait pas ses origines, se faire railler sur son sang ne lui plut pas. Pas du tout. Elle lâcha entre ses dents serrées :

- Je pense que la chance était plutôt de leur côté Ma Dame. C’aurait été humilier votre rang et votre famille que de vous présenter débraillée de la sorte devant mes prédécesseurs.

Le ton n’était pas agressif et elle restait dans une politesse qui ne pouvait être blâmée, mais les mots étaient là. Si elle voulait jouer, elle finirait perdante. A tous les coups.

Un contact. Elle avait osé la toucher. La toucher sans permission. Harsh sentit un frisson la parcourir et de sa main libre se dégagea froidement de l’étreinte de la sang pur. Elle ne voulut pas regarder Nu Huo pour qu’il acquiesce les paroles de Philomène. Elle savait que si elle jouait sur cette ambigüité c’était que les faits avaient plus ou moins existés. Ce que faisait Nu Huo pour passer ses soirées en dehors de ses bras ne la regardaient pas. Il pouvait faire ce dont il avait envie, elle lui avait assuré qu’il était en droit de se satisfaire comme bon lui semblait, craquer maintenant remettrait en cause tout ce qu’elle avait difficilement accepté. Pourtant l’envie ne lui manquait pas.

Harsh eut un sourire. Un sourire triomphant. Un sourire lumineux à la remarque de Philomène. Voulait-elle qu’elle s’emporte ? Cela en avait tout l’air. Pourquoi la titiller de la sorte alors qu’ils s’étaient montrés d’une politesse sans précédent ?

- Je me vois dans l’obligation de vous contredire, Ma Dame. Il y a bien des choses qui m’ont déplu dans vos paroles et je ne peux décemment pas vous laisser croire des choses erronées. Je n’aime pas le fait que vous parliez de Nu Huo comme de « ma chose ». Je le respecte beaucoup plus que cela pour utiliser un possessif maladroit. De plus, malgré le fait que vous me preniez pour une bête sans cervelle, je suis capable de ne pas embrocher mon bien aimé lors de rapports plus ou moins physiques sur mon arme. Même si l’envie de le faire par d’autres moyens est fort tentant…

Elle voulait qu’ils aillent sur le terrain de leur relation, et bien soit. Harsh glissa ses doigts entre ceux de son amant et lui sourit avec malice.

- Et ne vous inquiétez pas, je ne pense pas que le sentiment que je veux communiquer à Nu Huo par la pensée soit de la rage. Ou du moins pas la rage que vous souhaiteriez.

Harsh était satisfaite, satisfaite de se sentir si sereine et si peu en danger finalement. Elle embrassa Nu Huo sur la joue avant de lui demander :

- Que faisons-nous Nu Huo ? Allons-nous chercher le tableau de Ma Dame ? Cela me permettrait de voir toute l’étendue de ton talent et par la même occasion connaître enfin là où tu emmènes tes « divertissements ». D’après ta charmante sang pur, ta demeure est ieu de grand plaisir. J’aimerai vraiment savoir si ses dires sont fondés.

Elle jeta un œil malicieux à Philomène avant de finir :

- Pourquoi ne pas me rejouer la scène de votre soirée tant que nous y sommes ? Je pourrai enfin savoir si je dois vraiment m’inquiéter de l’ambiguïté dans laquelle voulait m’enliser Ma Chère Dame. Ou votre nudité est-elle seulement l’exclusivité de celui que vous appelez « Mon Nu Huo » ?

Il garda un visage impassible tandis que Philomène faisait une constatation. Il eut un sourire glacial, de son cru, le plus glacé qu'il put et répondit de sa voix lisse et froide:

« Oh je suis navré si je vous ai donné cette impression de déranger Philomène. »

Il se tut quand Harsh revint et eut un sourire quand la sang-pur lui parla de son nu. Il resta impassible, elle avait décidé de mettre son grain de sel dans leur histoire déjà peu évidente à entretenir, merci, vraiment. Mais il avait fait l'erreur de laissé transparaitre son agacement, et il se rendit compte que ce n'était pas la bonne solution, elle souhaitait éprouver la dureté de leur lien, puisqu'après tout, il commettait l'inceste et semblait aimer son frère plus que tout... Détails qu'elle semblait avoir oublié et dont il se ferait un plaisir de lui rappeler... Plus tard.

Mais cette nouvelle carte dans son jeu lui valut de faire fleurir un sourire froid et maitrisé sur son visage. Parfait, tout irait pas si mal finalement. Elle lui parla de son nu, il afficha un air de réflexion puis hocha la tête pour signifier qu'enfin il se souvenait, il répondit aimablement:

« Oh mais oui, bien sûr, je m'en souviens à présent, je l'avais presque oublié, et bien venez le chercher, je l'ai soigneusement fait emballer juste après votre départ la dernière fois, il doit être à l'abri, dans le placard sous l'escalier... Enfin je crois, je l'avais presque oublié. »

Il avait décidé de la jouer plus subtil, en fait, naturel, il avait réellement oublié le nu de Philomène, pour lui, elle n'avait été qu'un modèle, très joli, certes, mais ses pensées sensuelles étaient toujours tournées vers Harsh. Dommage qu'elle ne puisse pas lire dans son esprit, elle aussi...

Il suivait avec intérêt et appréhension le cours de pensées de la hunter, elle faisait des efforts surhumains, après tout, Philomène était une vampire, et le fait qu'elle soit sang-pur n'était qu'un détails... Tout que ce que sa compagne retenait, c'est qu'elle se pavanait devant lui sans vergogne, laissant des sous-entendus comme une trainée de poudre...

Mais s'il n'appréciait pas le fait que la vampire essaie de saboter leur relation désormais exposée au grand jour, il avait aimé leur chasse ensemble, et la soirée de peinture... Et il semblait que son amante l'ai comprit puisqu'elle serrait les poings avec force sans esquisser le moindre mouvement, il la remercia en silence, avec ferveur.

Il esquissa un mouvement infime quand il vit Harsh frémir au contact de Philomène, mais celle-ci ne se rendait pas compte qu'elle risquait sa vie? Car si un combat venait à les opposer, il prendrait sans aucun doute parti pour son aimée, le coeur a ses raisons que la raison ignore, comme on dit, et depuis peu, Nu Huo était soumit à ce dicton. Même s'il savait qu'une sauver la vie d'une hunter à la place d'une sang-pur risquait de lui couter la vie, à coup sûr.

Il sourit presque tendrement aux paroles d'Harsh et les écouta patiemment. Il eut même un petit rire ravi à la fin et passa son bras autour de la taille de la hunter avant de renchérir:

« J'ai une totale confiance en Harsh, Philomène, vos paroles sont sans fondements je pense. Je vous remercie de vous inquiéter pour nous... Mais inquiétez-vous plutôt de votre propre histoire qui ne m'a l'air des plus simples non plus... »

Elle semblait apaisée à présent et il soupira faiblement de soulagement, il était content que pour elle, le malentendu soit dissipé. Il hocha la tête et dit presque joyeusement:

« Oui, allons-y, je n'aime pas devoir quelque chose à quelqu'un, et encore moins une amie chère comme l'est Philomène, et puis, je ne te refuserais jamais ma maison, je t'assure. Et j'ai très envie de te peindre aussi. Mais je ne sais pas encore si je te donnerais le tableau mais si je ne le garderais pas pour moi... »

Avec un air tendre et amusé, il avait plongé son regard dans le sien durant ses mots, et se tourna ensuite vers Philomène, devant laquelle il s'inclina et offrit son bras, sans avoir pour autant lâché la taille d'Harsh. Tout était clair à présent, dans son esprit et celui de son amante en tout cas.

Il était serein, il n'avait rien à cacher à Harsh et Philomène, qui était à présent dans la confidence, non plus ne devait plus être mise de côté, il les aimait toutes les deux, certes d'une manière bien différente, mais il ne voulait ni l'une, et encore moins l'autre...

Philomène serra les dents. Même si ses antecedants defectueux avec sa famille n'étaient pas des meilleurs, elle n'aimait pas spécialement qu'on se moque ouvertement de son sang.
Et pour ses habits quelques peu masculins, elle eut un sourire en jetant un oeil à ceux d'Harsh, et commenta d'un ton sec, et d'un regard noir :

"- Parlez donc de mon accoutrement, mais regardez le votre avant.."

Philomène souria intérieurement. D'un sourire blanc, large et moqueur. Amoureuse ? D'un vampire ? Une chasseuse amoureuse de sa proie ? Ridicule..
Elle semblait prendre sa defense. La gamine songea au fait que Nu Huo ai souvent des liaisons. Et elle n'avait vu qu'une seule fois une de ses conquétes, et ça semblait être le grand amours !

"- Nu Huo, j'avais crût comprendre que tes femmes étaient nombreuses.. Pourquoi un tel revirement de ta part ?"

Elle contempla son étalon, près d'elle, qui broutait l'herbe humide.
La gamine fût un peu déçue de savoir que Nu Huo ne prenait pas plus d'importance au tableau qu'il avait fait d'elle. Il en avait parler comme si c'était un tableau parmis tant d'autres, sans aucuns interet.
Harsh avait du répondant, et cela lui plaisait. Un répondant très futile et rechercher, elle devait l'avouer. Elle proposait d'aller dans les appartements de Nu Huo, et même de rejouer la scéne. Ce à quoi répondit la jeune femme :

"- Non, merci. Je ne me dévoile que lorsque la personne en face de moi en vaut la peine de me voir ainsi... Je crains que vous n'avez pas encore ce privilége, ma chère."

Enfin, elle se tourna de nouveau vers Nu Huo en disant :

"- Pardonnez si je ne vous suit pas. Mais allez-y, cela sera amusant.. Mais faites atention, il y à peu de gens qui accepteraient une relation aussi.. étrange."

Philomène eut un pincement au coeur.
Ezechiel. Elle aussi avait une relation des plus compliqués et interdits. Mais, si Nu Huo le savait, Harsh l'ignorait. Et elle esperait que le vampire ne dévoile pas son secret à cette inconnu, qui l'agaçait profondément mais qu'elle admirait pour son répondant et son humour froid.

Harsh souriait beaucoup ces derniers temps. Trop peut-être. A croire qu’elle serait presque heureuse. Elle ne se défit pas de ce sourire lorsque Philomène crut l’attaquer sur ses vêtements et elle lui répondit tout bonnement la vérité :

- Je suis Hunter, courir en jupon derrière le Level E n’est pas chose la plus aisée… Par contre, vous, pour la couture de salon, une robe suffirait.

Harsh n’avait aucun regret quand aux piques incessantes qu’elle envoyait à Philomène, la jeune fille avait l’air d’apprécier cela. Elle n’allait pas se gêner.

Elle laissa à Nu Huo le soin de répondre ou non ou non à l’interjection de Philomène puis se moqua allégrement lorsque la sang pur lui fit comprendre que ce serait une insulte à sa personne si elle la voyait dénudée. Soit…

- Je pourrai toujours fermer les yeux.

C’était étrange de s’afficher de la sorte devant quelqu’un. En fait, quand elle y pensait, c’était la première fois de sa vie qu’elle se montrait « accompagnée » depuis la mort de son mari. Son autre relation avait été scrupuleusement cachée et elle s’était promis de ne pas dévoiler sa relation avec Nu Huo, elle savait qu’elle paierait cette fantaisie plus tard, mais pour l’instant, elle fut presque heureuse de pouvoir faire comprendre à la sang pur qu’elle et Nu Huo formait ce qu’on appelait bêtement un couple.

Malgré la presque béatitude de Harsh devant ses propres pensées, elle releva la phrase de Nu Huo sur Philomène et sa curiosité fut aiguisée. Apparemment, d’après les dires du vampire, la jeune sang pur ne serait pas en bonne position pour les railler sur l’étrangeté de leur relation. Elle jeta un regard interrogatif à Nu Huo, il ne lui en avait pas parlé. Peut-être pensait-il que cela n’avait pas d’importance, pourtant Harsh aurait bien voulu savoir.

Elle s’adoucit en écoutant les paroles de Nu Huo, et attendit la réaction de Philomène lorsque ce dernier lui tendit le bras. Elle ne voulait pas les suivre. Vraiment ? Elle pensait que la jeune fille serait plus combattante. Qu’à cela ne tienne, Harsh saurait la convaincre. Et puis, peut-être qu’à travers Philomène, elle arriverait à mieux connaître Nu Huo.

Elle se mit aux côtés de Philomène et prit une voix qui se voulait chaleureuse :

- Voyons, Ma Demoiselle, je suis sûre que vous n’attendez que le moment où nous vous retiendrons… Ne vous faites pas prier. Si vous êtes trop timide pour vous dénuder, nous pourrons nous adonner à une autre activité, je suis sûre que cela ne dérangera pas Nu Huo… J’espère que nous ne vous avons pas blessée dans votre amour propre ? Nous, du moins je, j’ai tendance à être un peu excessive… Mais il est très tard, on ne sait pas qui pourrait rôder, si vous ne voulez pas nous rejoindre chez Nu Huo, laissez-nous au moins vous raccompagner !

Elle tourna se tête vers Nu Huo pour savoir s’il était d’accord avec cette initiative et esquissa une moue idiote pour le convaincre. Elle ne jouait pas souvent de ce genre de subterfuge et elle n’était même pas sûre que cela marche sur Nu Huo. Quoi qu’il en soit, elle s’adressa à lui dans une voix mielleuse :

- Que penses-tu de cela Nu Huo ? Nous pourrons toujours remettre à plus tard ce pourquoi nous devions nous voir.

Grand sourire. Oui, elle avait envie de se distraire.

Il s'amusait presque à voir les deux seules femme qui revêtaient une certaine importance à ses yeux se battre à coups de mots, d'attitudes et de mimiques. Il n'avait d'ailleurs pas encore comprit quel était l'enjeu de cette bataille, mais il savait ce qu'on disait, ne jamais entrer dans une bagarre de femmes. Fort, de cette idée, il se contenta d'assister au déroulement des évènements avec pour seule réaction un sourire amusé.

Ce qui lui plaisait moins en revanche, c'était le cours de pensées de Philomène, on ne pouvait pas appeler ça de bienveillance, au contraire, elle mettait en doute sa bonne foi, ce qui pouvait se comprendre, mais qui ne lui plaisait pas, voilà l'inconvénient d'être connu, ensuite, quand venait l'heure de changer de peau, chose en soi très difficile, il fallait en plus s'échiner à convaincre la populace qui se montrait le plus souvent bien campée sur ses idées... Il se sentit obligé de répondre à la sang-pur d'une voix calme et posée, assurée, prônant une vérité absolue:

« Un tel revirement... Je l'ignore, je dirais peut-être qu'Harsh m'a tapé dans l'œil au sens presque propre comme au sens figuré... »

Il eut un rire doux pour cette petite boutade faite à sa tendre, puis se replongea dans son mutisme de rigueur. Il l'avait déçu quand a l'importance qu'il attachait à son travail mais ce qu'il avait feint n'était pas l'entière vérité, il avait apprécié le corps de Philomène qui avait mit à rude épreuves ses talents de peintre, et si le tableau se trouvait emballé et à l'abri c'est parce qu'il s'en serait voulu d'abîmer une toile si belle. Mais bien entendu, vu le doute qui subsistait encore chez Harsh, il ne pouvait l'avouer à la jeune fille.

Elle refusa ensuite l'invitation, blessée dans son orgueil et prête, déjà, à rendre les armes dans une bataille qu'elle avait entamé, il trouva cela dommage parce qu'il savait que Philomène avait le niveau pour répondre à Harsh en toutes circonstances sans perdre la face, mais peut-être l'histoire du tableau l'avait-elle rendu moins combative...

A moins que ce ne soit l'allusion qu'il avait faite à sa relation incestueuse. Il suivit encore le cours de ses pensées et confirma cette hypothèse, à l'évidence, la relation qu'elle entretenait avec son frère Ezechiel lui posait autant d'états d'âmes qu'à Harsh et lui concernant la leur. Comme quoi, ils n'étaient pas bizarres, juste... Humains. Ce mot fit frémir Nu Huo, encore un changement dans sa vie, décidément, il se demandait quand aurait-il fait le tour de cadeaux, parfois empoisonnés, surprises.

Il introduisit quelques mots sous le crâne de Philomène, comme un murmure intérieur, « Je ne dirais rien. C'est ton secret, garde-le, mais alors, garde le notre. ». Et ce faisant, il resserra un peu se prise autour de la hunter, ressentant un besoin impérieux de la sentir tout contre lui.

D'ailleurs, son amante semblait à présent un peu apaisée depuis que sa victoire était établie. Il lui sembla aussi qu'elle était heureuse, oui, heureuse de pouvoir enfin montrer à quelqu'un sa relation avec lui, de pouvoir se donner l'illusion de mettre les choses à plat, d'être dans la régularité... Cruelle illusion, Nu Huo le savait, mais il semblait qu'Harsh préféra y croire pour cette soirée.

Il lut ensuite la curiosité qu'il avait fait naître chez son amante concernant la désormais presque célèbre allusion à la vie sentimentale de Philomène. Mais il se tairait, il avait promit et malgré ses nombreux péchés, Nu Huo, en digne gentleman, tenait toujours ses promesses. Bien qu'il sache que celle-ci ne serait pas facile à tenir avec les questions qu'Harsh ne manquerait pas de lui poser, plus tard.

Il pensa ensuite à une stratégie pour le forcer à se dévoiler, et bien tous les efforts qu'elle allait déposer sur le tapis ne lui apporteraient qu'une cruelle déception, Nu Huo, bien qu'appréciant particulièrement la sang-pur, ne lui avait pas dévoilé quoi que ce soit d'important... Mais curieux de savoir comment Harsh se rattraperait, il la laissa faire, se jurant de lui raconter un peu de sa vie, plus tard, sur l'oreiller par exemple...

Il écouta d'une oreille amusée la tirade de sa chère partenaire et retint à grande peine un rire ravi et coquin. Il ne l'avait jamais entendu être aimable, sauf avec lui après l'acte qui leur devenait coutumier, et on voyait qu'elle n'était absolument pas, ou plus rompue à ce genre d'exercice. Il glissa sa main aux creux de ses reins en une subtile caresse instinctive et reprit à sa suite, avec à l'évidence une maitrise plus élevée:

« Je t'en prie Philomène, nous avons à peine discuté la dernière fois et je suis sûr que le présence d'Harsh ne sera que plus constructive pour la conversation. Contrairement à elle je ne pense pas que tu es quoi que ce soit à craindre, même à cette heure, mais ça me ferait plaisir que tu vienne et que tu reste un peu, à vous deux vous réchaufferez un peu ma froide demeure... Si vraiment tu ne veux pas alors oui, nous te raccompagnerons. »

Il signifiait par là son accord à Harsh et son appui également, il n'avait rien à caché chez lui, juste deux, trois petites choses sous le placard derrière l'escalier mais ne pensait pas qu'elles viendraient y fouiller.

Mais il n'était pas d'accord, quand Philomène partirait, tôt ou tard peu importait, il avait bien l'intention de kidnapper Harsh sous son toit, et ne la laisserait repartir que quand ils auraient fêté sa victoire, ou bien il ne la laisserait pas repartir, mais ça, ce n'était pas franchement nécessaire qu'elle le sache...

Philomène désirait hurler, répondre. Les dents et les poings tellement serrés qu'elle pensait qu'ils allaient casser un jours ou l'autre.
Elle arborait le même sourire faux et critique.

"- Serenity, malgré ce que vous pouvez parler sur ma tenue, vous pourriez très bien vous habillé en tenue de soirée... Parce qu'ici, j'ai des oreilles partout, et il ne me semble pas tellement que vous nuisez à beaucoup de vampires... au contraire, vous les séduisez."

Elle appuya son regard sur celui de Nu Huo tout en lui parlant. Après tout, le but d'une hunter est bien de tuer les vampires, plutôt que de tomber amoureuse d'eux.
Elle souria toute à sa réplique..
Elle se tourna vers Nu Huo en lui faisant un sourire doux et réel.
Elle pouvait bien etre en froid avec Harsh, elle gardait une amitiée sincére envers le vampire :

"- Non, merci. Je t'assure. Passe une excellente soirée avec elle, je peux rentrée seule. Une soirée en compagnie d'une Hunter ne sera pas très constructive pour moi.. Et même, je pourrais dire, ennuyante."

Elle s'approcha de la chasseuse de vampire en grinçant entres ses dents :

"- Une chasseuse telle que vous devraient démissoner... vous n'avez pas l'air très compétante en temps que tueuse... Peut etre devriez vous vous remettre en question ?"

Elle acheva son discours en grimpant sur son étalon et en disant :

"- Sur ce, bonne soirée.."

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