Concrétisation d'un rêve oublié [Pv Philo - X]

La réception chez les Wilson n'avait finalement pris fin qu'à l'aube... Une soiré à laquelle les deux Helving n'était plus accoutumés, exilés de ce mon riche en couleur pendant près de sept longues années. Le genre de soirée où seuls les plus grand sont invités et se vantent de leur influence, se prêtent à ce jeu immoral appelé hypocrisie et se parent de leurs plus beaux tissu pour le temps d'une danse avec un parfait inconnu.
Une réception durant laquelle les deux héritiers ne firent aucune allusion à l'échange intime qu'il avaient entretenu un peu plus tôt. Quelques regards, un sourire tout au plus. Ils avaient passé la soirée séparément, en compagnie de parfaits inconnus qui auraient du leur sembler familiers. Ils ne se rassemblèrent que le temps d'une danse, une valse qui extasia l'ensemble de la salle, reconnaissant à l'unanimité la parfaite alchimie de ce duo fraternel qui n'aurait pu ne pas en être un, un joyaux qui fit beaucoup d'envieux ce soir là. Ils étaient parfaits...Et la perfection froissait l'esprit de certains.
Tout était-il qu'ils se retrouvaient à présent rentrés, le coche arrêtant la voiture devant la porte du Manoir de ce duo qui s'était magnifiquement affichés un peu plus tôt. Ils étaient resté silencieux, s'échangeant de vagues regards...dans l'attente.
Ezechiel descendit le premier, avant de donner sa main à sa soeur pour l'aider à descendre en parfait gentleman, rien de bien exceptionnel, et pourtant rien n'était comme avant... Ils étaient à nu, le mur qui les séparait était tombé, et ce changement, peut-être trop soudain avait bouleversé l'atmosphère dans laquelle ils baignaient, une atmosphère plus détendu, mais surtout troublante, ou chacun de savait plus exactement si ses désirs étaient similaires à l'autre.

Ils entrèrent alors, accueillit, comme d'habitude par une dizaine de domestiques, les débarrassant de leurs parures, mais l'attention d'Ezechiel était ailleurs, portée sur sa soeur, à qui, comme toujours, la beauté et la grâce ne faisait pas défaut...Tandis qu'il donnait son manteau à un serviteur, il observait sa soeur avec une attention particulière, elle n'avait rien dit durant la réception, ne s'était pas plainte, pas même un regard noir à son frère qui avait pourtant omit de la prévenir d'un tel évènement, chose qu'elle laissait rarement passer...Ce qui attirait la curiosité du vampire qui avait n'avait eu de cesse de surveiller discrètement Philomène tout le long de la soirée, n'ayant qu'une envie à l'esprit, celle de l'enlacer comme il l'avait fait précédemment, pour ensuite plonger ses crocs dans cette chair qu'il convoitant tant.

"Tu t'es bien amusée ce soir?"

Il s'approchait à présent d'elle, changeant d'attitude à son égard pour lui porter une attention moins dure, abandonnant ces yeux glacials pour un regard de braise et secret.

Lors de toute la soirée, Philomène pouvait dire qu'elle c'était ennuyer. Une réunion de sang purs tous aussi vantards les uns que les autres. Montrant avec soin chaque vêtement qu'ils portaient et leurs prix.
Ses femmes qui avait le menton haut et qui piaillait sur chaque homme de la soirée.
Mais Philomène, elle, n'avait que le regard porter sur son frère à chaque seconde. Elle le voyait respirer, echanger quelques paroles, regarder, soupirer...
Elle aimait le sentir près d'elle, même s'il était encore trop loin.
Dans le coche pour le retours, Philomène n'était pas fatigué. Elle venait de dormir déja pendant la réception tellement elle s'ennuyait.
Philomène ne fit même pas attention quand les domestiques lui enlevérent son manteau. La seule chose à laquelle elle fit attention fut les paroles de son frère.

"Tu t'es bien amusée ce soir?"

Philomène lui fit un sourire doux et regarda le sol. Malgré l'obscuritée, elle constatait qu'il venait d'être nettoyer.
Jettant un oeil discret vers les domestiques, elle soupira d'être toujours ecouter et regarder par tous.

"- Vous pouvez disposez. Passez une bonne nuit."

La plupart des domestiques ouvrirent de grands yeux. Ils n'avaient pas eut de paroles aussi gentilles et polies de la part de Philomène depuis qu'elle était arrivée.
Ils reculérent, et, après maintes politesses, partirent.
Philomène releva les yeux vers son frère, attendris.

"- Entendre ses dames jacquassez et parler satin ne m'interesse point, comme tu pourrais t'en douter..."

Elle hésitait à faire ce qu'elle avait prévu depuis la réception. Mais son envie pris le dessus, et elle lui pris la main, pour l'emmener vers les escaliers, et monter dans sa chambre. Elle l'emmener vers le lit, et s'assit dessus, auprès du sang pur.

"- Tu allait faire quelque chose, avant l'irruption du domestique, n'est-ce pas ?"

Elle passa son bras autour du cou d'Ezechiel, comme quelques heures auparavant, et déposer un baiser sur ses lévres glacés, mais douce. Son souffle se fût plus precipiter et elle sentait quelque chose bouger dans son ventre.
Le désir, l'envie, la passion ? Tous ses sentiments étaient revenus d'un cou.
Pour son frère, pour Ezechiel, pour l'homme qu'elle avait en face de lui. Cet homme pour qui Philomène offrirait son âme & son coeur. Cet homme sans lequel elle ne pourrait survivre. Cet homme qui hantait ses pensées depuis si longtemps...
Basculant sa tête, elle ferma les yeux.
Ezechiel, serait, elle l'esperait, plus qu'un frère pour cette soirée la...

Il l'avait suivit, sans broncher, jusqu'à sa chambre...Il avait craint un simple égarement de la part de sa soeur, mais de toute évidences, ses désirs restaient intacts, nullement arrêtés par un quelconque soulèvement de sa raison qui n'avait pas sa place ici. L'aube se levait déjà mais la nuit ne faisait que commencer pour ces créatures qui avait festoyée toute la nuit durant... Une aube bien discrète et sans importance derrière ces épais rideaux de velours qui surplombaient les longues fenêtres de la pièce.

Ezechiel ne pu s'empêcher de détailler la pièce, cette chambre dans laquelle il n'était pas entré depuis une dizaine d'année. Et pourtant rien n'avait changé, elle était demeurée la même, seule sa Maîtresse avait grandi pour devenir cette magnifique jeune femme qui se tenait à présent en face de lui, l'invitant ouvertement à être bien plus qu'un frère, au moins pour les heures qui allaient suivre. Il allait être bien plus, c'était certain, brisant ses vils apparences pour faire naître une vérité qui n'avait eu de cesse de grandir depuis trop longtemps déjà. Un désir ardent de non plus la protéger, mais de la posséder. Et elle s'offrait à lui ainsi, sans aucune réticence, elle l'y invitait même, ne prenant pas même la peine de dissimuler ce désir qui l'aliénait au moins autant que lui, cédant à une tentation trop longtemps restée dans l'ombre.
Philomène n'eut pas besoin de le questionner d'avantage, consciente de cette réalité qu'il n'avait eu de cesse de refouler au fond de lui-même, taisant cet amour passionnel qui implosait dans sa poitrine. C'était trop beau pour être vrai...
La porte de la chambre se ferma alors doucement, tandis que le vampire, déjà contemplait avec avidité ce cou qu'elle dévoilait sans la moindre pudeur, se focalisant sur la jugulaire qui battait à tout rompre, trépignant d'impatience à l'idée de recevoir ces fines lames tranchantes fixées sur la dentition du Sang Pur. Le regard brûlant d'envie, d'une faim animale et barbare, contrastant avec l'apparence froide et pondérée du vampire, une mer calme et paisible renfermant un océan de passions beaucoup plus sauvages et violentes.

Ezechiel pencha alors la tête, glissant ses lèvres au creux de l'épaule de Philomène, sentant le corps frêle de sa soeur frissonner sous l'influence de son souffle chaud et animé par des passions innommables, caressant la peau pâle et alléchante de celle-ci. Alors seulement, cet homme ayant abandonné ses responsabilités envers ce qui aurait du être sa soeur, passa sa main gauche le long du dos de sa victime pour en défaire les lacets de son corset avec adresse, avant d'amener sa main droite autour de la taille de la jeune femme, la rapprochant d'avantage de lui jusqu'à la serrer contre son buste. Il se contenta ensuite de laisser sa main occupée à défaire les lacets du corsage de Philomène glisser le long de son échine pour lui soutenir la tête en arrière, la maintenant fermement, prêt à poursuivre son entreprise, interrompu la veille par un domestique... Un signe peut-être, aurait-il du en rester là? Il était trop tard pour revenir en arrière, il avait beau y réfléchir, ses sentiments ne répondaient plus à rien si ce n'était à l'appel de sa moitié, le priant à présent pour lui prendre ce qu'elle avait de plus cher, ce sang si sacré auquel il était interdit de toucher... Ce qu'il fit dans la seconde suivante, plantant lentement ses crocs dans l'épiderme de la Sang pur, déchirant , perçant cette fine épaisseur de peau qui abritait un breuvage qu'Ezechiel lui-même n'avait jamais eu l'opportunité de goûter auparavant. Et quelle surprise! Divin, tout simplement... Voluptueux, doux, sucré et délicatement parfumé, il n'avait rien de comparable avec ce qu'il avait pu boire jusqu'à présent, dépassant tout entente. Le regard brillant sous le faible éclairage de la pièce, le vampire ferma lentement les paupières, savourant chaque centilitres absorbé de ce nectar, resserrant son étreinte, dans le désir de ne faire plus qu'un avec cette corps de chair.

Regrettait-il?
Non
Il était fou d'elle.

Quand Ezechiel déposa un baiser sur l'épaule de Philomène, celle-ci ferma les paupières. Elle aimait tant le contact de ses lévres sur sa peau.
L'image de son frère étaient dans ses yeux clos. Ce visage si parfait et si beau, ses lévres si magnifiques, si yeux si tendre par moment...
Le sang pur défit les lacets du corsage de la jeune fille, et elle ne pût s'empêcher de respirer bruyament. Un soupir d'envie et de désir.
Il descendit sa main le long de son corp pour arriver jusqu'à sa taille. C'était trop pour Philomène. Beaucoup trop. Elle esperait tellement que son frère l'aime autant qu'elle...

Enfin, Ezechiel planta ses crocs dans le cou de Philomène, et elle passa ses bras autour de lui. Elle se coucha sur le lit, se cambra contre Ezechiel, collant son corp contre le sien, la tête en arrière. Elle lui offrait son cou entierement.
Elle s'offrait à lui, tout simplement.
Pour cette soirée, Philomène appartenait à Ezechiel, et il pouvait faire ce qu'il voulait d'elle.

La jeune femme sentait chaque gorgée que lui prenait son frère. Elle savait qu'il profitait de son sang, vu la concentration à laquelle il s'y prenait.
Il se serra d'avantage contre elle, et la sang pur ne pouvait s'empêcher d'en faire autant. Elle passa ses jambes autour de lui.

Une fois qu'il eut fini, Philomène le détacha doucement, mais sans pour autant relâcher son etreinte. Elle remonta ses mains vers le haut de la chemise de son frère et commença à la déboutonner doucement, jettant de temps à autre des regards au visage parfait de l'homme qu'elle avait en face d'elle.
Elle defit les boutons du haut calmement. En temps normal, elles les auraient arrachés d'un cou, mais elle désirait profiter de chaque seconde.
Elle observa le corp si bien dessiner et si parfait du sang pur, et frémissa de nouveau. Elle voyait chaque parcelle de lui comme si chaque morceau lui appartenait à jamais...
Elle voyait son sang couler le long de son corset, mais n'y preta pas attention..

Elle se redressa doucement, et passa ses propres mains dans son dos. Elle défit le corset et le posa à côté d'elle, laissant aparaitre une poitrine belle et génereuse.
Elle contempla son frère, attendit une réaction de sa part.
Elle voulait s'abandonner dans ses bras pour l'éternitée...

Il aurait pu la vider de son sang, la serrant toujours plus d'avantage jusqu'à l'étouffement, se l'appropriant l'espace d'un court instant, laissant ce doux nectar remplir sa gorge et pénétrer la plus infime partie de ses tissus, ivre de ce parfum suscitait chez lui une incroyable soif, toujours plus grande et finalement dangereuse pour celle qu'il étreignait. Heureusement, Philomène l'arrêta à temps, l'incitant à détacher ses crocs de son cou à présent meurtri et rouge écarlate, dégageant encore ce doux parfum qui affolait le sens du vampire, qui posait à présent son regard sur le visage pâle et sublime de sa soeur, les yeux rivés sur ceux de celle-ci, gris et se consumant d'eux mêmes dans ces passions délirantes qui les accablaient tous deux.
Il sentit alors les doigts fins de la jeune femme déboutonner sa chemise avec une patience qui ne lui ressemblait pas. Ezechiel lui jeta alors un regard remplit de surprise avant d'étirer imperceptiblement ses lèvres en guise de sourire, tandis qu'elle se redressait déjà, enlevant définitivement ce corset, trop encombrant, dévoilant une poitrine plus généreuse qu'il ne l'aurait cru. Elle était parfaite, comme le reste, une perfection qui ne fit que durcir un peu plus le désir du vampire, brûlant d'envie de la posséder, une envie puissante et fébrile qui ne prenait cependant pas le pas sur la patience d'Ezechiel, qui voulait avant tout sacrer ce moment, irréel auquel il songeait depuis des années, tombant follement amoureux de sa propre soeur à son insu. Quand en avait-il prit conscience? Jamais, ses sentiments étaient bien trop fort et démesurés pour les réduire à de simples mots, de simples pensées. Cette silhouette fuyante, animée par la haine, combien de fois avait-il eu envie de seulement la touche? Ces lèvres douces et venimeuses, combien de fois avait-il eu envie de les embrasser?

Contemplant avec engouement cette superbe poitrine à la fois sujette aux flammes du désir et aussi pâle que glacée, Ezechiel se pencha alors dessus pour l'embrasser avec adoration, passant délicatement sa main dans le creux de l'échine de sa princesse pour défaire ces rubans qui liaient encore son jupon, qu'il s'empressa d'empoigner pour dévêtir un peu plus sa soeur, lui ôtant ce magnifique tissu de soie bleu qui avait fait fureur un peu plus tôt dans la salle de réception en présence des invités.
Il s'occupa ensuite de ce qui lui restait de vêtements, avant de prendre en main la gorge de sa bien aimée, caressant du pouce le larynx de celle-ci, remontant jusqu'au menton, l'invitant à basculer la tête en arrière. Elle était splendide, et il la désirait...Plus que tout au monde, plus que cette vengeance qui l'avait littéralement détruit ces sept dernière années. Il ne restait qu'elle, sa soeur, son unique soeur qu'il trait à présent comme une femme à part entière. Une conquête? Non elle était plus que ça, il ne jouait pas avec elle comme il jouai avec toutes les autres, qui n'étaient là que pour flatter son égo. Philomène était spéciale, elle était lui.

Le vampire effleura d'un souffle sa poitrine avant de faire glisser son autre main le long de sa hanche pour venir caresser avec prévenance cette poitrine plus douce encore que tout ce qu'il aurait pu imaginer; une poitrine pâle, laiteuse et tâchée de sang, ces gouttelettes rouges écarlates reluisant à la lumière de la pièce, aussi faible soit-elle. Ezechiel s'appliqua à les lécher, frôlant avec maîtrise le mamelon de la demoiselle, se nourrissant de ces restes qui salissaient la pleine perfection de ce corps de porcelaine.
Rien n'avait plus d'importance excepté le bien être et la pleine satisfaction de la Sang pur, qu'il s'appliquait à faire languir de plaisir, laissant glisser sa main sur ces courbes chatoyantes, ondulant harmonieusement remontant jusqu'à sa cuisse, caressant ses fesses exquises et rebondies, à l'image de leur propriétaire sur laquelle Ezechiel posait à présent les yeux, lui murmurant doucement à l'oreille.

"Magnifique"

Effleurant toujours sa peau qu'il sentait frissonner, le vampire ramena sa tête au creux de l'épaule de Philomène qu'il avait mordu un peu plus tôt, il y passa alors sa langue, lavant ce cou de ses souillures aussi délicieuses soient-elles, pansant cette blessure qui allait rapidement cicatriser.

Le regard qu'Ezechiel portait sur elle lui brûlait le coeur et les yeux. Cette sensation d'être contempler, admirer, faisait trembler la sang pur de bonheur. Elle aimait tant sentir le corps de son frère contre elle.
Elle devait, à son tours, se concentrer pour ne pas planter ses crocs dans la gorge de son frère. Mais elle voulait reserver ce contact pour un moment encore plus privilegier qu'ils passaient à ce moment la.

Quand il passa sa main sur sa hanche pour remonter, Philomène bougait son corps en rythme de sa main. Quand celle-ci arriva sur ses seins, elle poussa un soupir de désir. Cette main glacée qui lui paraissait au contraire si chaude lui procurait tellement de plaisir ! il s'approcha pour lui lecher uns de ses seins, et elle ne pût s'empecher de pousser un petit râle de plaisir. Son souffle fût plus saccader et plus fort. Elle se cambrait litéralement sur le lit aux draps blancs, mettant ses mains de chaque côté du corp de son frère, serrant les draps le plus possible de ses mains. Elle devait s'empêcher de gemir trop fort, pour ne pas alerter le personnel, qui ne devait pas être loin...

Elle aurait tant aimer pouvoir être seule avec son frère, pouvoir lui dire ce qu'elle avait sur le coeur. Elle aurait aimer se libérer du poid qu'elle portait sur ses épaules. Lui dire combien elle l'aimait, combien elle tenait à ce visage si parfait...

Il promenait sa main sur son ventre, sur sa cuisse, sur ses fesses, et Philomène ne tenait plus. C'était si dur de resister...
Elle profitait de chaque caresse qu'il lui prodiguait.
Elle ne voulait pas qu'il cesse.

"- Magnifique..." murmura t'il à sa soeur.

Celle-ci eut un leger sourire. Ce compliment faillit la faire imploser. Ce compliment sortant de la bouche de l'homme à qui elle donerait sa vie..

Elle sentait sa langue de nouveau taquiner son cou. Philomène placa son genou dans l'entrejambe du noble, et se mit à bouger doucement. Elle sentait son membre sous le pantalon, et cela lui donnait encore plus envie.
Elle ramenna ses mains autour du dos d'Ezechiel. Ce dos nul. Elle sentait sa peau sur ses ongles, et les passa tout autour de ses aumoplates et sa colone vertebrale. Peut être la griffait t'il un peu ? Elle n'y pretait pas attention...

Elle reporta ses mains jusqu'au haut de son pantalon et en defit l'unique bouton. Elle fit descendre le tissu jusqu'au pied du sang pur et le mis par terre. Il n'avait plus que son sous vetement, et elle plus qu'un tissu cachant son intimitée.

Elle porta sa main au dessus du membre d'Ezechiel, et commenca à le toucher avec intention. Tout en embrassant l'homme qu'elle aimait éperdumment, elle accelerait la pression qu'elle faisait sur son sexe.

Le désir, la passion, l'envie montait de plus en plus. Elle passa ses lévres sur le cou de son amant, ayant une folle envie de le mordre.
Mais elle resisterait, du moins pour l'instant...

"- Parfait..." Lui répondit t-elle enfin.

Tandis qu'il se délectait des dernières gouttes de ce sang unique et plus pur que n'importe quel autre, le vampire sentit la jambe de sa compagne se glisser habilement entres les siennes, stimulant toujours plus son envie de ne faire qu'un avec elle. Si elle avait su à ce moment précis combien il avait rêvé de cet instant, tous les deux, communiant d'une même voix et unis dans cette passion furieuse. Ezechiel frémit à l'initiative de Philomène, agrippant fermement son échine, le griffant jusqu'au sang. Elle était la première personne à le faire saigner de la sorte, et ce ne serait un privilège qu'il n'accorderait qu'à elle seule, pouvant disposer de son sang comme bon lui semblerait. Le sang pur sentit de légers picotements, les ongles de la jeune femme transperçant son épiderme pour laisser la chair à vif...S'en rendait-elle compte? Probablement pas.
Tandis qu'il l'observait, perdu dans ce regard scintillant qui lui témoignait toute la force de ses sentiments, Ezechiel fut surprit par la main glacée de sa soeur qui glissait dans son entre-jambe, l'excitant plus qu'il ne l'était déjà... C'était bon...Très bon même, un plaisir double tant il était attendu. Couvrant Philomène de baisers tous plus langoureux les un que les autres, survolant sa peau, la faisant toujours plus frémir de plaisir, le vampire ne songeait plus à rien, entièrement porté sur les sensations offertes par l'instant présent, se livrant à cette passion dévorante qui l'avait rongé des jours, des semaines, des mois, des années durant.
Il l'aimait tant...Trop peut-être.

"Parfait..."

La voix de sa conjointe ne fit que susciter d'avantage son envie...Une voix suave, dominée par une sensualité exceptionnelle se noyant dans la concupiscence.
Doucement le vampire longea ces courbes félines avant de glisser sa main sous cet unique tissu qui les séparait encore d'union véritable, faisant preuve d'un prodigieux doigté, attisant d'avantage chez sa soeur cette flamme déjà incandescente, la laissant se consumer de désir et plaisir. Elle était sienne aujourd'hui, et pour toujours; une pensée qui lui vint à l'esprit instantanément, tandis qu'il se laissait lui aussi dévorer par ce plaisir grandissant, un plaisir intense et plus fort qu'il ne l'avait jamais été avec ses autres conquêtes; un plaisir digne de ces passions qui le dépouillaient de toute raison.

Il s'arrêta ensuite, chassant avec aisance cet unique tissu qui lui donnait un semblant de pudeur qu'elle ne possédait pas, n'écoutant que ses désirs et cet appel charnel grandissant. Il en fit alors de même pour lui... Ils étaient maintenant entièrement nu, dépouillés de toute superficialité et trop intimes pour n'être que membre d'une même famille. Ils touchaient au but, ils franchissaient une limite du non retour, mais qu'importait, ils s'était cherchés depuis bien trop longtemps déjà, ils ne pouvaient attendre...Il ne pouvait plus attendre, elle le rendait fou, il en était conscient, c'était une pure folie que de la posséder, et pourtant...

Ezechiel remonta alors sa main, survolant l'abdomen de la jeune femme, puis sa poitrine, pour enfin lui caresser avec délicatesse le visage, laissant ses cheveux filer entres ses doigts avant de l'embrasser tendrement. Il avait oublié tout geste fraternel à son égard, toute pensée fraternelle... Il l'aimait, c'était tout.

L'impatience et les enjeux étaient trop grands, le vampire ne pouvait plus attendre, cédant lâchement au désir qui culminait en lui... Cet homme, autrefois frère, alors, doucement, commit l'irréparable. Dans un baiser amoureux et passionnel, Ezechiel entra en elle, la possédant de la manière la plus primitive qui soit, une possession charnelle engendrée par un désir, une fièvre inébranlable...

Quand il passa son doigt dans son intimitée, Philomène serra les dents.
Ses canines percérent ses propres lévres, et elle saignait légerement.
Il la caressait toujours, et chaque mouvement rendait la jeune femme ivre d'envie. Les sous vêtements des deux personnes étaient enlever.

Ca allait se passer. L'interdit, l'improbable, l'impossible.
Un frère et une soeur qui s'unissaient.

Cette phrase submerga Philomène de bonheur. C'était vrai. Cet instant qu'ils passaient ensembles n'étaient pas un rêve.
C'était la réalitée. Une réalitée si belle et agréable...

Enfin, Ezechiel entra en elle. Philomène enfonça ses ongles dans la peau de son frère, et là, elle en avait conscience.
Ce n'était que sa seconde fois. Cet acte si intime.
Intérieurement, elle aurait esperer que son frère s'en charge pour la première. Cet instant qui était censé être inoubliable et magique.

Elle sentait son membre dans son bas-ventre, et poussa un gémissement sûrement un peu trop fort. Entourant de ses jambes le corp de son frère, elle balança sa tête en arrière, serrant encore plus son corp contre celui du sang pur.

Son coeur battait toujours autant, et elle crût sentir celui de son amant battre contre sa poitrine.
Elle gémissait. Des petits cris doux et longs, qu'elle essayait de contenir un maximum.
Si le personnel étaient dans le couloir, ils l'entendait, c'était certain.

Enfin, elle se permit d'approcher ses lévres près du cou de son conjoint. Elle sortit ses canines, et, doucement, l'enfonça dans la chaire de son frère.
C'était un jus agréable, délicieux, sucré. Le meilleur de tous, sans aucuns doutes.
Elle profita de chaque gorgée, en poussant toujours des râles de plaisir contre son cou. Enfin, elle se retira, et se retourna, passant au dessus de son amant.
Elle se redressa un peu, placant ses mains sur le cou saignant d'Ezechiel.
Elle n'en pouvait plus. Ce bonheur si intense, si unique, si inoubliable, si tendre...

Elle faisait un mouvement de bassin doucement, plongant ses yeux dans ceux de son frère.
Un regard tendre et passionel. Un regard comme jamais elle ne l'avait regarder. Un regard encore plus profond de ceux qu'ils avaient échangés la veille.

"- Eze...chiel.. je..."

Elle n'arrivait plus à parler. Ses yeux étaient humides. Ce bonheur était bien trop fort pour qu'elle ne le réalise.
Elle ne voulait que jamais cela ne s'arêtte. Pourtant, dehors, le soleil aparaissait déja. L'aube arrivait. Le premier rayon de soleil passa entre les lévres d'Ezechiel et Philomène.
Un rayon doux et agréable. Cet instant était fait pour les deux amants.

"- Je ... t'aime..."

Ses cris se furent plus bruyants, plus raccourçis.
Et elle se conçentrait pour ne pas hurler...

Une sensation chaude, de plénitude certaine... Il ne faisait plus qu'un avec cet Etre qu'il s'était longtemps contenté de regarder de loin. Une sensation de bien être n'aurait pas du exister... Pour la première fois, aucune amertume, aucune rancoeur ne venait salir ce moment privilégié qu'ils partageaient... Lui qui croyait avoir perdu foi en toute délivrance, en toute sensation de plaisir pure, il retrouvait enfin la sérénité dans les bras de sa soeur, ce qui n'avait jamais été possible jusqu'à présent dans les bras d'une autre, jamais pleinement satisfait, ses démons venant entacher toute sensation agréable. Mais ici, rien de tout cela, il était apaisé. Une sérénité qui s'ensuivit d'une deuxième vague de picotements, sentant les ongles de sa chère et tendre soeur se planter sauvagement au coeur de son épiderme, des picotements de bien faible envergure si on considérait l'impact des gémissements de Philomène qui enfonçaient Ezechiel dans une ivresse sans nom, un enivrement unique et ensorcelant. Il ramena alors le corps de sa soeur serré contre lui, écoutant le chant de leur deux coeurs réunis, résonnant d'une même voix et battant follement à un rythme effréné, témoins d'une victoire destructrice, celle de la passion. Le vampire lâcha un soupir, deux... plus, soufflant dans le cou de la jeune femme qui se livrait à une lutte insensée contre le plaisir qui l'animait, et non plus cette haine qu'il avait vu grandir dans son regard durant tant d'années. Ezechiel sentit alors le souffle de sa belle se poser sur sa peau, au creu de son épaule, sentant les deux crocs fins et tranchant se loger dans sa jugulaire, absorbant une quantité assez conséquente de sang, une chose qu'il n'avait jamais expérimenté jusqu'à présent, le sang des sang purs étant considérés comme trop sacrés pour être offert à d'autres... Une sensation unique et libératrice qui manqua de peu de faire jouir le vampire, qui, d'une oreille attentive, écoutait chaque battement, chaque gorgée s'écouler le long la gorge de cet individu auquel il offrait son sang, si rare et convoité... Alors enfin, elle se retira prit l'initiative de prendre le dessus sur le Sang pur qui ne pouvait que contempler avec adoration ce corps divin, à cheval, la main apposée contre sa gorge sanguinolente, en phase avec elle-même, respirant un bonheur qu'il soupçonnait d'être incommensurable. Elle était magnifique, divine, une perfection qu'aucune autre ne saurait surpasser, et elle était sa soeur. Son corps légèrement basculé en arrière, elle avait l'étoffe d'une déesse, cela allait sans dire, elle n'était définitivement plus cette fillette qu'il avait connu autrefois, elle était autre, elle était plus.
Sa silhouette ondoyait à présent, doublant une fois de plus le plaisir du vampire qui se laissait aller aux sensations présentes, tandis qu'il observait la longue chevelure de sa bien aimée descendre en cascade, encadrant ce visage fin et aux traits parfaits, son regard plongé dans celui d'Ezechiel, brûlant de désir et toujours plus fébrile, un regard passionnel qui lui était étranger jusqu'à présent, échangeant des mots qu'elle peinait à prononcer, les yeux humides et embués.
Je t'aime...
Elle lui avait dit auparavant, mais c'était différent...C'était il y a déjà une éternité, une éternité qui avait suffit à métamorphoser le sens de ces deux mots, qui ne s'adressaient plus au frère qu'il était mais bel et bien à lui. Elle l'aimait... Ezechiel amena alors sa main sur la joue de la jeune femme qui déjà poussait de nouveaux râles de plaisirs qu'il s'empressa de renforcer, elle allait atteindre l'orgasme, et elle n'était pas la seule. Alors ensemble, d'une seule et même voix, les deux Sang pur communiquèrent leur plaisir, il était trop tard pour revenir en arrière. Ils s'étaient vendu à une puissance qui les dépassaient de loin, une puissance qui, qui sait, pourrait s'avérer dangereuse, une puissance appelée passion, qui n'obéissait à rien d'autres qu'à des désirs qui n'auraient jamais du être.

Ezechiel retourna alors Philomène, dominant de nouveau ce corps aux courbes enchanteresses, pour l'embrasser, doucement, tendrement, un faible sourire éclairant son visage, avant de lui susurrer dans la plus stricte intimité deux mots qu'il s'était interdit de prononcer, du moins avec le sens qui s'y attachait. Deux mots qui témoignèrent l'amour qu'il lui portait, profonds et qui ne firent que répondre à la révélation de sa soeur. Un amour passionnel, et malheureusement réciproque...

Philomène sentait qu'elle allait atteindre l'orgasme. Ce moment si privilégier et important. Elle sentait quelque chose lui chatouiller le-bas ventre, et Ezechiel repris le dessus sur elle.
Alors, elle ne se retint plus. Son visage se crispa, ses paupières se fermérent, ses dents se sérrerent et elle atteint le septiéme ciel.
Pendant quelques longues secondes, ses cris furent plus forts. Elle se retenait du mieux qu'elle pouvait pour ne pas faire trop de bruit, mais cette passion était trop puissante pour la jeune femme.
Elle se relacha enfin, epuisée, transpirante, sous les baisers enflammés d'Ezechiel.
Il prononça à son tours ses mots que Philomène attendait depuis si longtemps. Ses mots qui, pour une fois, semblait véritables.
Son coeur se serra. Elle pris une profonde inspiration, respirant enfin, delivrée.
Essayant de reprendre son souffle, et gardait quand même Ezechiel dans ses bras.
Ce moment était passer bien trop vite..

Philomène prodigua un dernier baiser, long et amoureux, à son amant.
Elle roula sur le côté, attrapant les draps tachés de sang pour les remettre jusqu'à ses hanches. Elle passa un bras autour du ventre musclé d'Ezechiel et se blottit contre lui.
Elle avait passer des instants que personne n'arriverait à lui faire oublier.
Pourait-on dire que c'était le moment le plus magique depuis sept ans?
Non... Depuis bien plus longtemps que ça...

Elle déposa un baiser sur l'épaule du sang pur. Son souffle reprit enfin son cours normal. Une larme de bonheur roula sur la joue de la jeune femme, mais aucune autre n'arriva par la suite. Elle ne voulait pas pleurer. Un sourire doux et satifsait s'afficha sur les lévres de la jeune femme.
De sa main, elle baladait ses doigts sur le torse de son conjoint.
Elle deplaca ses doigts sur les lévres d'Ezechiel, et, bercée par la respiration de son frère, s'endormit.

............

Un bruit.
Un second.
Quand elle ouvrit les yeux, le soleil brillait déja haut dans le ciel. Il devait être un peu plus de midi.
La première chose que Philomène remarqua, c'était son frère. Auprès d'elle. Ils étaient toujours enlacés.
Ce que la sang pur savait c'était vraiment passer.
Ils avaient fait l'amour ensemble, unissant leurs corps le temps d'un instant magique.
Elle ne regrettait pas du tout, même si son coeur était serrer.
Comment allait se passer cette journée ? Ezechiel ferait-il comme si rien ne c'était passer ?
Philomène ne l'esperait pas.
Elle, en tout qu'à, ne pourrait jamais oublier.
Un troisiéme bruit retentit, quelqu'un frappait à la porte.

"- Mademoiselle Helving ? Nous nous inquiétons. Il est déja l'après midi, et le déjeuner est servit depuis deux heures déja. Allez-vous bien ? Votre frère n'est pas dans sa chambre..."

Philomène soupira. Encore ses domestiques pour gacher tout son plaisir.
Elle se mit sur le ventre, et caressa du dos de la main la joue de son frère.
Elle lui murmura doucement à l'oreille :

"- Ezechiel.. Réveille toi. Les domestiques pensent que nous sommes morts."

Elle avait un sourire doux et soulagé.
Cette nuit restera gravée en elle pour toujours...

Une voix douce, un murmure...Philomène?

Le vampire entrouvrit doucement les yeux, découvrant avec stupeur le visage de sa soeur comme première approche de la journée... Etrange. Il ferma les paupières un moment pour les rouvrir, non il ne rêvait pas... Doublement étrange.
Sans quitter des yeux le sourire resplendissant de sa petite soeur qui le regardait avec une sympathie plutôt rare, Ezechiel songeait à la nuit qu'il avait passé en sa compagnie, qui constituait des retrouvailles fraternelles assez atypiques, chose qu'il aurait peut-être regretté ou même y réfléchir à deux fois si il obéissait à une morale, ce qui n'était visiblement pas le cas, ne remettant même pas en question l'amour qu'il éprouvait pour sa moitié. Il la regarda un instant, avant de tourner les yeux avec nonchalance vers la porte, croyant entendre déjà les domestiques s'affoler.
Pourquoi tant d'agitation si tôt? Parce que oui, Ezechiel, malgré les rayons du soleil qui filtraient faiblement à travers les épais rideaux n'avait nulle intention de se lever... Il vivait la nuit, comme tout bon vampire, et ces manies des domestiques à vivre au rythme des humains avait le don de l'agacer profondément. Mais il n'était pas encore assez éveillé pour que cela puisse le contrarier, bien trop satisfait de sa matinée, ayant dormi pour la première fois sur ses deux oreilles, sans penser au lendemain, sans même songer à son amertume. Un sommeil sans ces démons qui hantaient son esprit nuit et jour depuis sept ans. Peut-être était-ce la présence rassurante de Philomène, qu'il savait à ses côtés et en sécurité? Tout était-il que malgré tout ce merveilleux tapage, le vampire qui en temps normal se serait rué dehors pour mettre les choses au clair, il restait d'un calme implacable, les yeux rivés sur sa soeur, sans même daigner bouger ne serait-ce que la tête, l'air amorphe.

Allaient-ils oser franchir le pas de la porte? Ezechiel ne le souhaitait pas (pour eux), il aurait été capable d'en punir un de manière irréversible. Comment dire...? Il les emmerdait profondément, il n'y avait d'autre terme mieux approprié. Il était avec sa soeur, le reste ne comptait pas, du moins au moins pour ce matin, qui s'apparentait à un rêve, irréaliste et illusoire. Si c'était bien le cas, il voulais au moins en profiter, même un court instant...

"Laisse leur ce loisir dans ce cas..."

Lui répondit-il il, dans un murmure sujet à un certain degré d'apathie...Il se réveillait après tout. Il ne fallait trop lui en demander si tôt...

Alors lentement, le Sang pur, allongé de profil amena son bras autour de sa compagne et la ramena vers lui, la serrant contre son buste, le bras autour de sa taille, refermant sa main dans la sienne. Ce n'est que sentant l'échine de sa soeur collée à lui qu'Ezechiel referma les yeux, respirant son parfum qu'il craignait déjà d'avoir oublié.

Qu'avait crût Philomène ? Qu'il se léverait, et partirait, sans rien dire ?
Elle se sentait imbécile et stupide que cette idée puisse l'effleurer...
Il cligna deux fois des yeux, et la jeune femme fût attendrie par la mine encore fatiguée de son frère.

"Laisse leur ce loisir dans ce cas..."

La sang pur souria. Les domestiques n'avaient pas complétement torts. Dans un sens, Philomène était morte. Sa raison, le reste de sa vie.
Il n'y avait que l'amour, la passion, la frénesie qui la tenait vivante.

Ezechiel passa son bras autour d'elle, la serrant contre lui. Philomène fût soulager. Il n'avait rien oublier. Il acceptait ce qu'il c'était passer.
La sang pur se blottit contre lui, et releva la tête vers le visage de son frère, se mettant à plat ventre, ses bras de chaque côté pour la soutenir légerement.
De sa main droite, elle passa ses doigts le long du ventre de son amant. Elle le voulait encore. Elle le désirait encore après la nuit - ou la matinée ? - qu'ils avaient passés.
Elle se mordit la lévre inférieur.
Cette fois-ci, elle devait resister.
Elle voulut regarder autre chose que le visage de son frère, et ses yeux se posérent sur les taches de sang.

** Ezechiel je t'aime... **

Les démons du passé. Mais dans son cas, c'était les anges. Ses paroles qu'elle avaient prononcés quelques heures plus tôt, elles ne les regrettaient en aucuns cas.

Elle passa sa jambe autour de son frère. Elle était toujours nue. Le drap cachait juste les intimités des deux personnes, mais tout le haut était à découvert.
Elle se pencha vers lui, et l'embrassa. Le souvenir de ses lévres douces, glacés et tendre lui revint tout de suite à l'esprit.
Cette nuit qu'ils avaient passés... Philomène sentait encore ses frissons dans le dos.

Elle prolonga son baiser, et posa sa tête sur le torse de son frère.

Croyant encore à un songe, un vague mirage, les lèvres de sa soeur se fondant aux siennes réaffirma cette douce réalité qu'il craignait de voir s'évaporer à tout moment, comme une douce illusion qu'on lui arracherait pour ne rendre que le vide qui l'habitait que plus grand. Ces lèvres satinées s'imbriquant dans les siennes, aussi glacées l'une que l'autre...Celles qu'il aurait voulu embrasser des jours durant, dans un désir, qui sait, de rattraper un trop grand temps perdu à se haïr pour des causes qu'aucun n'avait su comprendre jusqu'à aujourd'hui.
Philomène se coucha alors sur son torse, laissant à son frère le loisir de caresser son cuir chevelu à portée de main, avec une tendresse qui ne lui ressemblait pas, laissant filer entre ses doigts la chevelure brune et gracieuse de la vampire... Voguant sur un océan de pensées, Ezechiel, le regard encore endormi et perdu dans le vide ferma alors doucement les yeux avant de passer sa main sur son visage, dans la vaine intention de chasser cette nonchalance qui ornait son attitude, vil manifestation de cette aversion pour les réveils un peu trop matinaux. Un geste vain qui précéda un nouvel affolement général qui agitait les couloirs du manoir...On toqua alors à la porte, avant de l'ouvrir avec un semblant d'hésitation, il était rare d'entrer dans la pièce de la Sang pur sans y avoir été invité auparavant.

"Mademoiselle? Veuillez, je vous en prie pardonn..."

La domestique qui avait franchi la porte de la chambre, yeux baissés et tête inclinée avait finalement relevé la tête, découvrant avec stupeur le Prince de la Maison dans la couche de sa soeur, un Sang pur qu'on pouvait imaginer assez mécontent de l'intrusion inconsidérée de la domestique. La servante se tut, s'inclinant au plus bas, consciente, sans doute, d'avoir commis une erreur qui lui coûterait probablement chère. Blême, elle se redressa, sous le regard désintéressé du vampire, portant la main à sa gorge, regardant son Maître, une lueur de supplice dans ces yeux à qui ôtait injustement cette vivacité, ce souffle de vie pour leur donner en gage de récompense un aperçu de la mort.
S'étranglant d'elle-même, la jeune femme serra alors d'avantage cette gorge qu'elle obstruait, manquant d'air, pour finalement se briser le cou, s'écroulant sous les yeux d'Ezechiel, toujours aussi flegmatique... Manipuler un esprit et sa volonté était aujourd'hui d'une simplicité enfantine pour le vampire, qui, sans broncher se redressa légèrement, déposant un baiser sur la tempe de sa soeur, comme si de rien n'était.
Les autres domestiques ayant assisté à ce triste spectacle s'abstinrent d'entrer à leur tour, préférant de loin demeurer dans le couloir, tête inclinée, droits, craignant une nouvelle saute d'humeur du Maître qu'ils savaient irritable en ce début de journée.
Ezechiel, prit alors entres ses doigts le menton de sa soeur, ramenant son attention vers lui, lui adressant un de ces regards sombre où brillaient une étincelle de douceur, suave et charmeuse, un faible sourire éclairant son visage blafard.

"Tu as faim...?"

Ezechiel caressait le cuir chevelu de sa soeur, et elle lui offrit un regard tendre.
Elle était si bien. Ainsi, encore allongée, ses yeux s'adaptant peu à peu à la luminosité de la journée.
Quelqu'un frappa à la porte, et Philomène poussa un soupir à fendre l'âme. Jamais tranquilles !

Une femme entra, une domestique. Elle bredouilla quelque chose, avant de se stopper.
Voir la sang pur dans les bras de son frère, dans sa chambre, n'avait rien de logique...
Elle n'aurait jamais dût entrer. Cela lui aura couter la vie, aujourd'hui. Philomène était impressionnée par le pouvoir de son frère. Elle contempla la femme s'écrouler au sol, s'étranglant d'elle même, avec la même sympathie que l'homme auprès d'elle.
Ezechiel prit le menton de Philomène entre ses doigts. Au début, Philomène gardait les yeux baissés. Elle ne voulait pas ressentir de nouveau cette sensation de bien être quand elle croisait les prunelle du sang pur.
Mais elle les releva quand même, croisant ce regard chaud, mais légerement plus sec qu'avant.

"Tu as faim...?"

La jeune femme eut un sourire. Il faut dire que le sang de son frère lui avait, pour la première fois de sa vie, rassasié.
Alors, elle secoua la tête doucement.

"- Pas tellement. Ton sang est un breuvage si agréable qu'il en est dur de manger autre chose après..."

Elle eut un sourire doux à son tours, sa main posée sur le ventre du vampire.
Elle se redressa, attrapant sa robe au sol, et la posa sur elle pour cacher son corp. Elle l'enroula autour d'elle, et se dirigea vers la porte. Avant de partir, elle souria à son frère et se mordit la lévre inférieur.
Elle jetta un oeil à une des domestiques, qui s'empressa de la suivre pour qu'elle puisse prendre son bain.

Le vampire avait finit par sourire à la réflexion de sa soeur, un sourire doux et exceptionnel chez le Sang Pur qui n'avait pas exprimé ses sentiments de la sorte depuis plusieurs années. Un sourire semblable à ceux qu'il était amené à faire autrefois, avant que l'assassinat de sa famille ne brusque et secoue son petit univers, choyé et noyé d'illusions... Le regard secret et dominé par ces ténèbres envahissantes qui s'étaient imprimées dans ces yeux de manière irréversible, Ezechiel ne semblait cependant pas se préoccuper de ses soucis , plus calme et paisible. Non pas ce calme apparent qu'on lui connaissait, dissimulant avec habilité ses intentions et ses humeurs, mais une sérénité spirituelle, un repos qu'il n'avait pas trouvé depuis si longtemps...
Les yeux tournés vers Philomène qui s'éloignait de lui, il cru voir disparaître en elle la soeur qu'elle avait été pour lui. Un lien plus fort les unissaient, un lien qui surpassait sans difficulté ce qu'on appelait "fraternité". Il l'aimait, mais comme jamais il n'avait aimé auparavant...Un amour violent, égoïste et irrationnel. Etait-ce mal? Le vampire n'y songeait pas, elle le rendait fou, il n'y avait plus de place pour une quelconque remise en question.

Aveugle? Non...
Fou? Sans aucun doute.

Quelque chose lui disait que ce moment qu'ils avaient partagé, cette fusion de leur corps glacés et incomplet avait signé l'arrêt de mort d'un sentiment condamné il y a déjà un moment. "Fraternité", ce sentiment était bel et bien mort...Ou pas? Ezechiel en doutait encore. Peut-être en restait-il une trace, comme un fantôme, une âme errante hantant cet amour passionnel qu'il éprouvait pour Philomène. Un fantôme bienveillant, apportant ce semblant de douceur qu'il manquait à cette passion déchaînée qui consumait peu à peu la raison du vampire... Une passion amoureuse qui s'enchaînait pourtant à d'autres passions, moins idylliques et débordantes de haine.

Le Prince, pensif, resta un moment les yeux rivés sur la porte de la chambre que sa bien aimée venait de quitter, l'air absent. Comment les choses allaient-elles évoluer?
Alors, en ignorant les domestiques qui lui jetait quelques regards furtifs, attendant probablement un ordre de sa part, le Sang pur se laissa retomber sur le lit de sa soeur... Une vague pensée pour cette fillette de 10 ans bel et bien disparue.
Les yeux rivé sur le plafond, Ezechiel ferma les yeux...L'eau coulait, les domestiques apportaient l'eau...
Oui, Philomène Helving avait bel et bien disparue, il ne restait plus que Philomène à présent...
Philomène...

L'eau, une douce mélodie, laissant sombrer le vampire, une fois de plus, dans un état de somnolence. Ses humeurs apaisées, cette mer qui s'était tant agitée ces derniers temps était calme à présent, mais pour combien de temps?

_{Topic terminé}

» Au revoir, Philo
» Allez tous vous faire foutre ! - by Philo.
» La fameuse Harsh [Nu Huo, Harsh && Philo]