Fin de soirée au coin du feu [PV: Philow =3 ]

Nu Huo avait hoché la tête quand elle lui donna son accord, sans attendre, il passa son bras sous le sien en véritable gentleman et s'avança dans la rue tête baissée, d'un pas vif. Son manoir n'était pas très loin et il n'éprouva donc pas le besoin de courir, et puis, il doutait que Philomène accepte un tel défi avec ses vêtements.

Il franchit des rues étriquées et sombres, d'autres larges, droites et éclairées presque comme en plein jour mais ne s'arrêta pas. Ils passèrent devant un parc déserté dont les balançoires grinçaient, mais lui, en créature de l'ombre, ne fut pas le moins du monde effrayé par ces bruits. Après tout, il faisait partie des monstres qui effrayaient les enfants...

Son visage toujours impassible et glacial, il arriva ensuite sur les marches en pierre grise et polies de son perron. Celui-ci était large et faisait partie de l'unique rue riche du quartier, celle où tous les perrons dignes de ce nom se regroupaient. Il monta les marches lentement et ouvrit la porte avec autorité mais calme.

Dans le vestibule tendu de bleu roi, au dallage noir et blanc en marbre, trois servantes et le majordome arrivèrent promptement avec un porte-manteau et deux serviettes moelleuses. Tandis qu'on s'affairait à les débarrasser poliment et à poser sur leurs épaules les serviettes, un garçon ferma la porte en silence, coupant les rugissements de la pluie et du vent.

Sans un mot, Nu Huo se dirigea vers le salon. Celui-ci était tendu de teintes pêches et rouges. Un feu ronflait joyeusement dans la cheminée et du thé avait été servit. Il aimait en boire même si cela n'apaisait en rien sa soif, le liquide ambré lui changeait du goût métallique du sang.

Il claqua des doigts et les serviteurs se retirèrent pour aller chercher des vêtements, obéissants aux ordres muets et insidieux de leur maître. Lui n'avait jamais besoin de parler dans sa maison, ses serviteurs, tous humains et fiers d'être à son service d'après ce qu'il avait lu à leur insu, savaient toujours ce qu'il lui fallait, d'ailleurs Nu Huo n'avait jamais réussit à percer leur secret. Tous ignoraient le don particulier de leur maître.

En effet, les seuls à qui il le montrait était ses semblables, ses victimes qui de toute façon étaient bien trop mortes après pour le répéter et les hunters à l'occasion, pour leur prouver que malgré leurs efforts, il aurait toujours une longueur d'avance sur eux, c'était d'ailleurs un de ses plaisirs favoris.

Il se tourna vers Philomène qui n'avait pas prononcé un mot et demanda poliment mais avec son habituelle touche de sarcasme dans la voix:

« Je vous trouve soudain bien silencieuse. Aurais-je le droit de savoir ce qui vous met dans cet état de mutisme prolongé? »

Il ignorait ce qui l'avait rendue aussi peu loquace, peut-être tout simplement qu'elle n'avait pas envie de parler après tout... Si c'était le cas, la soirée allait être longue...

Les serviteurs revinrent et on lui donna à lui une chemise de soie rouge ainsi qu'un pantalon de toile marron presque noire. Venaient avec un ruban rouge pour lui faire un catogan en attendant que ses cheveux sèchent et une paire de chaussures en cuir simple.

A Philomène on lui apporta une robe de soie gris perle avec de la dentelle fine à la fin des manches trois quarts, au bas de la robe et au col qui dénudait ses épaules. Pour finir, des ballerines noires finissaient la panoplie. Nu Huo grimaçait imperceptiblement, la robe lui irait à merveille, certes, mais restait à savoir si celle qui devait la porter accepterait de se féminiser ainsi...

Ils étaient arrivés chez lui. Durant le trajet, Philomène avait penser à un modeste manoir. Elle avait bien senti qu'il avait de l'argent, qu'il était riche, et qu'il n'avait pas que des fond de tiroirs. Peut être pour sa façon de se tenir, de parler..
En tout qu'à, elle fût impressionée par sa demeure. Et pour Philo, être impressionée relevait de l'impossible.
Dés son arrivée, des domestiques se précipitérent sur eux. Elle contasta avec amusement qu'il réagissait de la même façon avec eux qu'Ezechiel et elle-même le faisaient...

Il se dirigea vers le salon. Un feux crépitait dans la cheminée, et la jeune femme se dirigea directement vers lui. La chaleur lui brûlait la peau, mais, pour une fois, cette sentation lui était agréable.
Après tout, les feux froids n'existaient pas, alors, il fallait bien s'habituer un peu...

Des domestiques arrivérent pour donner des vêtements sec aux deux vampires. Puis, Nu Huo prit enfin la parole :

« Je vous trouve soudain bien silencieuse. Aurais-je le droit de savoir ce qui vous met dans cet état de mutisme prolongé? »

C'était vrai. Philomène n'avait piper mot depuis qu'ils avaient quitter les deux cadavres. Mais en même temps, elle preferait observer, écouter, songer. Pour elle, la parole n'était pas importante dans une conversation. Cela peux sembler étrange, mais c'était ainsi...
Alors, Philomène souria :

"- Si vous êtes capables de lire dans les pensées des gens, pourquoi avez vous besoin que je parle ? Vous savez très bien ce que je pense."

Elle lui lança un regard malicieux. Uns de ses regards dont, normalement, juste Ezechiel en avait le secret.
Elle allait reprendre la parole, mais les vêtements fût apportés. Une tenue simple et chic pour Nu Huo, bien sur. Cet homme avait énormément de classe, et tenait à la garder.
A elle, on lui apporta une robe grise, certes, magnifiques, mais bien habillée pour une personne comme Philomène. Elle, habituée à ses poncho et ses pantalons en toile.
Elle contempla la robe avec des yeux brillants. Chez elle, ses rares étaient portées juste pour les exceptions.
Elle fit mine que la robe lui plaisait, et c'était vrai.
Elle s'approcha des tasses et en prit une. Elle la porta à sa bouche. Un liquide doux, moins agressant que le sang, mais beaucoup moins bon. Cela étonnait énormément Philomène que Nu Huo n'ai pas de sang chez lui.
Enfin, peut être préferait-il cela pour les journées de pluie ?
Enfin, elle ouvrit la bouche pour parler :

"- Tu à une bien charmante demeure... Tu l'a toi même imaginée ou la tu acheter après construction ?"

Elle jetta un oeil au feux. Un feux aux couleurs nombreuses. Du rouge, du bleu, du jaune. Fascinée par ses couleurs, elle se brulait elle même les yeux à cette contemplation.

Il l'avait observé quand elle s'était penchée sur le feu. Dans ses yeux, il vit la fascination qu'elle avait pour cet élément aussi instable que bénéfique et dangereux à la fois. Lui n'avait jamais trop aimé le feu mais de toute façon il n'aimait pas grand-chose alors... Il haussa les épaules et alla s'asseoir dans un fauteuil une fois changé.

Elle lui répondit et il secoua la tête avec une expression affectée, il savait qu'elle lui dirait cela, après tout, on pouvait concevoir que c'était une question étrange pour un télépathe mais il ne pouvait pas tout lire et la plupart du temps devait se fermer aux pensées des gens pour ne pas devenir fou. Il répondit donc de sa voix glaciale avec un demi-sourire:

« Voyez-vous, les pensées des gens qui m'entourent sont comme un fleuve impétueux que je ne peux dompter, juste comprendre. La plupart du temps donc, je me contente de rester fermer à vos murmures inconstants, insouciants et ininterrompus. C'est pour cela que je pose la question même si elle vous paraît étrange. »

Ensuite, les vêtements leurs furent apportés et elle se tut, contemplant la robe. Elle l'aimait c'était déjà ça. Il eut un sourire glacial, elle n'allait peut-être pas se braquer après tout. Il posa sa tête dans sa paume et demanda en un geste à une domestique de rester pour l'aider à s'habiller.

Il demanda pour la forme, histoire de ne pas heurter la sensibilité de la jeune demoiselle, ni sa pudeur par d'éventuelles mauvaises manières:

« Voulez-vous aller dans une chambre pour vous changer ou cela ne vous dérange pas que je reste dans la pièce. Si vous préférez la première option, je peux mettre une chambre à votre disposition, ce n'est pas un problème. »

Il avait dit cela simplement mais en même temps, sa phrase laissait clairement entendre que le nombre de chambres était grand. Encore un subtil rappel à sa fortune. Nu Huo ignorait pourquoi il avait tant envie d'impressionner la jeune fille, peut-être encore une fois pour lui prouver que la nature de ce que l'on était n'allait pas avec la fortune ou l'éducation... Oui, c'était sûrement ça et en même temps, il n'avait pas envie de creuser plus profond cette idée pour savoir s'il y avait une autre raison plus sentimentale. Il en doutait.

Elle but une tasse de thé et trouva le liquide ambré moins goutu que le sang quoique que bon. Il était d'accord avec cette constatation, rien n'avait de comparable avec le sang mais il aimait se changer les idées et put-être, tenter par ce moyen puéril de redevenir humain, ou de reprendre un peu de son humanité volée.

A l'étonnement de Philomène, il répondit d'un ton désinvolte:

« Je n'ai pas de sang chez moi, ça me donne une occasion de ne pas rester cloitré ici pendant des journées entière. Et puis, l'excitation de la chasse est une chose dont je peux difficilement me passer. Je pense que vous me comprendrez sur ce point, Philomène. »

Ensuite, fixant de nouveau le feu à s'y brûler les yeux, elle lui posa une question désintéressée qui, insensiblement, fit plaisir au vampire. Il eut un autre sourire glacial et répondit avec sérieux et un soupçon de fierté sans s'être donné un air important tout de même, restant classe mais pas imbuvable comme d'ordinaire:

« Je ne l'ai ni imaginée, ni achetée. C'est un héritage, ce manoir est dans la famille des BalckField depuis plus de cinq siècles. Je le tiens de mon père comme toute ma fortune qu'il m'a léguée à sa mort. J'ai beau être un bâtard, j'étais son seul descendant. Voilà une échantillon de mon histoire, peu de gens en savent autant sur moi. Vous avez de la chance, je me sens d'humeur badine ce soir, pas vous Philomène? »

Il doutait que vu le sale caractère de la demoiselle la réponse soit positive mais autant essayer!

Il lui demanda si elle désirait une chambre. Philomène souria. L'idée ne lui avait même pas effleurée l'esprit. Se changer devant un autre homme ne l'à dérangait en rien. Sûrement, les autres sang pour pourraient penser que le corps d'une femme de cet classe n'à pas le droit d'être montrer devant un autre homme, surtout vampire.
Mais elle s'en fichait éperdumment.
Pour simple réponse, elle fit signe à la domestique de defaire ses boutons de chemises.
Celle-ci s'executa. Uns par uns, les boutons en perle se défirent doucement, pour faire apparaitre un corset blanc aux lacets en satin.

Elle écouta Nu Huo parler de sang inconnu chez lui. Cela l'étonna fortement, mais sa raison l'était d'autant plus. Même avec du sang chez elle, Philomène ne pouvait rester tout une journée enfermée. Les grands espaces, la nature, les nouvelles rencontres lui faisait plaisir. Etre enfermé dans le chateau, quoi que spacieux, l'insuportait...

"- Oui, je sais que la chasse est quelque chose de réellement captivant. Sans cela, je m'ennuyerais à mourir. J'ai beau avoir un frère charmant qui m'écouterait parler pendant des heures, je ne pourrait m'empêcher de sortir prendre l'air."

Un héritage. Comme elle. Apparement, leurs vies se rapprochaient plus qu'elle ne le pensait. Ils n'étaient pas si différents..
Il était d'humeur banine. Tant mieux pour lui. Philomène gardait souvent la même humeur, froide, séche et excrecrable.
Mais le temps d'une soirée, elle pourrait faire un effort. Nu Huo l'avait bien invité chez lui, après tout.

"- Je garde souvent la même humeur, Nu Huo. Mais peut etre pourrait-il bien changer ce soir... A vous de le voir et de me faire profiter un maximum de cette soirée. Et peut être alors, vous verrez une seconde nature chez moi..."

Elle lui offrit un sourire quelques peu complice, pendant que la femme enlevait le pantalon en toile trempé pour découvrir de longues et fines jambes. Elle passa rapidement la sublime robe sur son corp mince et élancé. Philomène avait quelques formes, contrairement à certaines femmes, minces à faire peur.
La domestique attrapa une brosse à cheveux, et commenca à démeler ses longs cheveux chocolatés. Pendant ce temps, une autre femme passa un tissu sur ses épaules pour la couvrir un peu plus. Un voile transparant, et doux.

"- Vous m'étonnez de seconde en seconde, vous savez..."

Philomène se rendit alors compte que le tutoyement de l'auberge avait disparu. Elle le vouvoyait de nouveau. Mais lui aussi, alors...

Nu Huo sourit, elle déclina poliment sa proposition et il put à loisir observer les formes bien présentes de Philomène. Elle prit son temps, à l'évidence peu à l'aise pour mettre une robe. Une fois l'opération commencée, il dut reconnaître que le rendu qui s'affichait peu à peu était particulièrement joli et il se félicita d'avoir gardé une de 'ses' robes. C'était d'ailleurs tout ce qu'il avait gardé d' 'elle'...

Tandis qu'il la regardait, avec juste ce qu'il fallait d'insistance pour garder sa classe et ne pas passer pour un butor, il écoutait aussi ses pensées tandis qu'il parlait. Elle s'étonna encore de la réponse qu'il lui fit concernant l'absence chez lui de sang, il devait reconnaître que rien d'autre ne le faisait sortir de chez lui que la faim. Le reste du temps, il le passait à faire fructifier sa fortune et à lire des livres.

Elle parla ensuite de son frère, était-ce le même? Un peu plus tôt dans la soirée, elle avait parlé de lui avec une certaine colère, peu être était-ce après une dispute, ou bien que ses propos étaient ironiques, il n'en est pas moins que malgré son expérience, il resta perplexe par rapport au ton qu'elle employa pour lui en parler. Cela le mit dans une telle confusion qu'il oublia ce pourquoi elle lui répondait.

Elle lui répondit aussi qu'elle était toujours d'une humeur massacrante, il déplora cette réponse, tout d'abords parce qu'une femme ne devrait jamais être aussi froide et invivable et deuxièmement parce qu'il considérait qu'il y avait d'autres moyens pour se fermer aux gens que d'être en colère à toutes heures du jour et de la nuit, enfin, lui avait trouvé une manière subtile d'être froid et sadique, si elle préférait rester emportée tout le temps, elle faisait comme elle voulait!

La réflexion qui vint ensuite, accompagnée du sourire qu'elle lui offrit firent naître en lui des envies qu'il n'avait alors pas ressenties. Il serra imperceptiblement les poings sur son accoudoir et son visage se fit un peu plus tendu. Car bien entendu, s'il pouvait se permettre de s'adonner à ses plaisirs favoris avec humaines et autre vampires, il ne pouvait se le permettre avec une sang-pur, il en allait de sa vie si jamais on venait à l'apprendre dans les hautes sphères... Il secoua la tête avec un air torturé et se leva.

Il se dirigea vers la fenêtre et mit les mains dans son dos, dehors on ne voyait goutte mais il s'abîma dans la contemplation de la pluie qui tombait, incessante, écoutant distraitement les bruits derrières lui. Elle avait fini de se changer et lui dit une phrase qui l'arracha à sa contemplation. Il se tourna à demi, lui lançant un coup d'œil sombre mais pas méchant et demanda poliment:

« Moi? Je vous étonne? Et bien je dirais que cette remarque me fait plaisir car je suis là pour ça, mais permettez-moi de vous demander en quoi je vous étonne? »

Il était réellement curieux de savoir car aucune des pensées précédentes de la jeune femme, à part celle concernant le sang, ne laissait présager que cette remarque sortirait. Il aimait surprendre, cela lui donnait l'impression d'exister, d'être capable de se renouveler, de ne pas devenir mou et inintéressant, comme les vieilles personnes...

Elle eut alors une autre pensée et il eut un sourire froid, lui n'avait jamais cessé de la vouvoyer, elle oui, décidant sûrement qu'elle ne voulait pas de cette politesse froide, et ayant encore une fois de plus piétiner cette règle de société. Mais il n'allait pas le lui dire, après tout, qu'elle le vouvoie ou le tutoie, cela revenait au même pour lui.

Un éclair traversa son esprit et il demanda subitement, comme prit par une quelconque folie, de sa voix qui portant resta lisse et froide:

« Et si je vous immortalisait sur la toile? »

Il eut ensuite un sourire sombre pour lui-même, il y avait tellement longtemps qu'il n'avait pas touché à son chevalet qui reposait dans le placard sous l'escalier... Il allait probablement se ridiculiser mais sa demande était faite, adviendrait ce qui devait advenir!

Son visage se fit tendu, et Philomène remarqua ses longs doigts qui agrippaient le bord du canapé.
Il se leva alors, pour aller près de la fenêtre.

En quoi l'étonnait-il ? La jeune femme ne le savait pas vraiment.
A sa façon d'être, de penser, de parler. Ses manières si étranges qui l'intriguaient fortement. Ses propos avec un arrière sens à chaque fois...

"- Je l'ignore. Vous êtes quelqu'un dont je ne me lasserais de découvrir."

Elle ouvrit des yeux ronds quand il lui proposa de la peindre. Une toile ? D'elle.
Dans son enfance, presque tous les jours, des peintres venaient pour prendre toute la famille. Assit sur le canapé, debout dans le jardin de la superbe propriété..
Ils avaient toujours un endroit nouveau, des tenues différentes, et des postures variantes.
Cela agaçait la sang pur. Mais peut être qu'aujourd'hui, cela allait être différent.

"- Si cela vous intéresse d'avoir un tableau de moi, cela ne me pose aucuns problèmes. Comment voulez vous que je soit ?"

Elle souria intérieurement, imaginant des poses toutes plus ridicules les unes que les autres.
Mais elle restait droite. Décidément, le fou rire passait difficilement..
Elle éclata alors de rire, pendant de longues secondes, et se tût, reprenant son sérieux.

"- Je vous en prie."

[Ah. Je suis carrément désolé, je suis en manque totale d'inspiration ^^ J'ferais mieux la prochaine fois, promis.]

Il l'étonnait. Tout simplement. Et bien soit, il resterait ignorant sur ce point de la question. Après tout, peut-être que ce quoi étonnait était un tout, sa personne en entier. Il lut dans les pensées de Philomène que c'était le cas en effet, qu'il avait deviné juste. Bien, alors il resterait étonnant tout en entier.

Elle était surprise par sa proposition? Et bien on dirait qu'il avait remplit le contrat plus rapidement que prévu. Il eut un sourire un peu narquois à cette pensée, en effet pour Nu Huo tout était sujet à s'amuser, à devenir un défi pour peu que la récompense en vaille la peine. Et voir les grands yeux de la sang-pur s'écarquiller un peu plus, sa surprise, était un trophée de plus sur l'ascension de Nu Huo dans l'échelle sociale vampirique. Tant mieux s'il la marquait, comme ça elle se souviendrait de lui, et même s'il ne devenait jamais sang-pur, il serait parvenu à en avoir les caractéristiques... Parfait.

Elle était cependant dubitative quand à la manière dont il allait exercer son art, mais contrairement aux peintres professionnels, il avait gardé l'innocence des débutants, cette envie qu'ils avaient de prendre leur modèle dans une position naturelle, cette envie qu'il avait de peindre une scène de tous les jours, pensant que cela montrerait assurément mieux le caractère du sujet, que leur travail aurait donc cette authenticité que n'avait plus les autres. Il répondit donc, de sa voix lisse et avec un sourire un peu narquois, comme à son habitude:

« Et bien à vrai dire, ce n'est pas à moi de choisir la position, mais à vous même il me semble. Je vais chercher mon matériel, profitez-en pour trouver la position et la tenue qui vous va le mieux. »

Il se dirigea vers la porte et se retourna avant de disparaître dans les méandres de son manoir pour chercher son chevalet sous l'escalier, il fixa longuement, pensivement Philomène et dit ensuite, avec une certaine douceur dans la voix:

« Bien entendu, cette toile sera pour vous, je n'ai pas pour habitude de garder pour moi un travail qui repose essentiellement sur la présence de mon modèle... Quand nous aurons fini, gardez-là, je vous en prie. »

Il sourit et disparut derrière la porte pour aller chercher son chevalet, son majordome disparut à son tour pour aller chercher pinceaux et couleurs, comme si son esprit et ses décisions étaient reliées à Nu Huo, que celui-ci le manipulait comme un second corps mais qui aurait les même pensées que le vampire. Si au début, cela avait fait peur au jeune homme, depuis il avait apprit à faire avec et à apprécier cette particularité qu'avait son personnel en entier.

Il arriva devant le placard fermé à clé et tira la clé qui permettait de l'ouvrir de son col, il l'avait toujours sur lui cette petite clé en or avec un quartz sertit. Pendant sur une fine chaine en or également, elle ne le quittait jamais, en exemplaire unique, il était le seul à avoir le droit d'y toucher car dans ce petit placard étaient caché tous les objets les plus précieux de Nu Huo, ceux qu'il n'avait pu jeter à cause de son attachement particulier, des souvenirs qui pesait sur toutes ces choses hétéroclites. C'était aussi ici que reposaient les morceaux du cœur du vampire, et celui qui, un jour, parvenait à y mettre les pieds, aurait alors tout pouvoir sur le vampire qui se disait le plus inhumain et insensible de tous...

Il se saisit du chevalet et retourna dans la pièce. Sur le chemin du retour, le majordome lui confia ses couleurs et ses pinceaux. Nu Huo inspira profondément, ressentant pour la première fois depuis longtemps, un peu de stress à l'idée de s'exercer de nouveau dans un art qu'il avait abandonné depuis une éternité.

Il entra et posa ses yeux sur Philomène qui avait enfin choisit sa position et sa tenue.

A elle de trouver la position qui lui convenait, et, malheureusement, elle n'en n'avait absolument aucune idée...
Il quitta la pièce, avant d'ajouter qu'elle garderait la toile.
Mauvaise idée. Si son frère tomberait dessus, il lui poserait encore des questions. Quoi que... ça, c'était avant, quand ils étaient jeunes. Etait-ce pareil maintenant ? Ou est ce que ça avait à nouveau changer avec la nuit qu'ils avaient passés ?

Elle se retrouva alors seule, cherchant désespérément une tenue pour se mettre. Elle regarda autour d'elle. Assise, debout, couchée ?
Elle avait vraiment du mal à choisir. Si Nu Huo revenait et verrait qu'elle serait encore debout, sans bouger, cela l'amuserait.
Et elle était bien trop fière pour pouvoir faire ça...
Alors, elle songea à un tableau que son père avait fait a sa mère. Un tableau dénudé.
Elle pensa alors que de reproduir ce tableau serait un hommage à sa mère.

Elle déboutonna d'elle même la robe qu'elle venait de passer, et l'a fit glisser à terre. Elle ebouriffa ses cheveux qui séchaient tout juste, et les passa sur la gauche de son visage. Elle défit les lacets de son corset.
Alors nue, elle se posa sur le canapé, allongée, la tête tourner vers la porte ou Nu Huo allait surgir.
Ses deux mains posées sur son ventre, le dos un peu cambré, le regard sérieux.

Le vampire arriva alors dans la piéce, regardant la position - et quelle position ! - de la sang pur.

"- Pourriez-vous faire un portrait aussi parfait ? " Dit-elle avec un sourire.

Elle espérait avoir surpris le vampire d'avoir oser...
Poser ainsi. Elle se trouvait vraiment sans géne. Peut être même un peu ridicule après quelques instants...
Mais Philomène restait sûr d'elle. Après tout, avec la classe que cet homme semblait avoir, il n'avait aucune raisons d'être étonnée, ou même choquer.
Elle souria intérieurement à cette idée, puis s'empêcha de penser. Nu Huo lit dans les pensées, ne l'oublions pas...

Il la regarda ostensiblement et eut un sourire en coin, il savait qu'elle serait capable de faire ça. Peut-être justement que c'était pour cela qu'il avait eut l'idée de la peindre et de lui laisser le choix de la position... Mais il dut s'avouer que cette fois elle avait réussit à l'étonner. Il garda cependant un visage impassible et se demanda avec amusement où elle affichait sa nudité dans son grand château austère...

Il eut un sourire amusée quand elle lui lança une bravade. Il s'inclina légèrement et répondit doucement:

« Et bien le modèle est tellement parfait... Je me demande si j'arriverais à obtenir une telle perfection... Après tout, cela fait longtemps que je ne me suis pas exercé à cet art qu'est la peinture... Veuillez me pardonner d'avance. »

Bien entendu, malgré le soupçon de stress qu'il ressentait, ce défis émoustillait ses sens et son honneur d'homme 'étonnant et parfait' alors il avait confiance en ses capacités et ferait un tableau digne de ce nom.

Il posa son chevalet et disposa ses couleurs et ses pinceaux. S'asseyant sur un tabouret qu'un serviteur prévenant avait mit là, il commença à dessiner au fusain en premier. Un air sérieux sur le visage et la main assurée, il dessinait encore et encore, des courbes d'un seul mouvement du poignet, noircissant la feuille de papier, il donnait peu à peu à sa multitude de traits une formes, ou plutôt des, un soupçon plus sulfureuses et rondes que dans la réalité, inventées par l'esprit enfiévré de Nu Huo qui n'avait plus prononcé un mot.

Une fois le crayonné achevé, il se redressa, compara son travail et d'une moue songeuse, se dit qu'il manquait quelque chose. Il se leva, s'approcha, tourna tout autour de Philomène avait un regard perçant et un petit sourire, puis une servante entra avec un petit coffret. Il se tourna vers et la remercia, celle-ci s'inclina et disparut le rouge aux joues.

Il se tourna vers la sang-pur et lui dit avec un petit sourire:

« Bien que votre beauté ne soit pas à discuter, je pensais qu'il manquait un petit quelque chose pour souligner vos formes... Surtout celles de vos seins. Ne vous méprenez pas, mon intérêt, pour le moment, n'est qu'artistique. »

Tandis qu'il parlait, il avait sortit de l'écrin, un collier de perle et un diadème qui n'était en fait qu'une chaine de tête en argent, avec une perle de la même couleur que les autres, délicatement grise, comme les yeux de la jeune fille. Il se pencha sur elle et sans la toucher plus que nécessaire, effleurant sa peau avec assurance et expérience, passa le collier à son cou, disposant les perles d'une certaine manière entre les seins de la demoiselle, ensuite, il passa le diadème, faisant tomber la perle unique au milieu du front, avec un naturel inventé de toute pièce.

Puis souriant, il retourna s'asseoir. Il reprit les traits du bijoux pour achever son crayonné, ensuite, il s'attaqua aux couleurs et s'appliqua plus que de raisons, il allait vite, certes, grâce à sa vitesse de vampire, mais tenait quand même à avoir un résultat digne d'étonner Philomène encore une fois. Il aurait sué s'il avait pu mais il remercia sa nature de lui épargner cet apport de stress assez visible et qui aurait trahi son état d'esprit aux yeux attentifs et sérieux de la sang-pur.

Enfin il eut terminé, il regarda une dernière fois son œuvre: il l'avait dessiné lascivement allongée sur le canapé, dans sa nudité la plus simple, rehaussée par les bijoux qu'il lui avait fait porter. Il avait également rajouté un effet, un subtil halo autour de la jeune femme, qui avait pour simple effet de troubler l'arrière-plan, comme si elle faisait vibrer l'air.

Il se tourna vers le modèle qui avait patiemment attendu et hocha la tête signifiant par là que son travail était achevé, à elle à présent de faire tomber le verdict.

[xD le collier]

Nu Huo ne semblait pas si surpris que ça, et cela décevait la sang pur. Elle aurait espérer plus d'étonnement, peut être un peu de gène. Mais cette réaction lui convenait quand même. Professionnel. C'était parfait.

Il s'excusa, tout en l'à complimentant de ne pas faire une toile aussi parfaite qu'elle. Ce compliment aurait dût la faire rougir, mais elle s'en empêcha. Elle avait l'habitude qu'on l'à flatte, pourtant là, ça semblait différent, et étrangement honete.

Elle ne devait pas bouger. Elle, qui d'habitude à toujours besoin de bouger, ne devait faire aucuns gestes. Prenant sa respiration, elle se conçentrait sur le visage de Nu Huo. Il avait l'air fasciné par sa toile.

Il se leva et tourna autour d'elle. Quelque chose semblait ne pas aller. Puis, il s'expliqua, et Philomène soutenait le "pour le moment". Entendait-il par la qu'au fil de la soirée, il changerait son interet, jusque la professionel, pour autre chose ?
Elle ne s'attarda pas dessus, lorsqu'il passa un collier de perle et un diadéme sur elle. Au contact de sa main sur sa peau, elle ne pût s'empêcher de frissoner. Chose normal.

Puis, il retourna à sa toile. A nouveau concentré. Les yeux de Philomène se perdirent dans le vague.
Enfin, il tourna la toile vers elle. La sang pur se redressa, et contempla la toile.
C'était un dessin absolument magnifique. Celui que son père avait fait pour sa mère n'était pas aussi beau... Les traits étaient parfaits, les courbes bien dessinées.
Personne ne l'aurait mieux fait.
Semblerait-il même qu'il ai enlever quelques unes de ses rondeurs ?
Elle lui fit un sourire franc, avant de dire :

"- C'est là du bien joli travail, Nu Huo. Vous êtes un réel artiste."

Ce compliment était admirable, sortit de sa bouche. Elle s'étonna elle même d'une parole aussi gentille.
Elle se leva, attrapant sa tenue qui était au sol.

Il l'avait flattée, étonnant. Lui pensait qu'une rebelle comme Philomène serait bien au-dessus de ce genre de futilités, apparemment, non. Ah, non, finalement il semblerait que c'était parce que c'était lui qui le lui disait, il s'en étonna: qu'avait-il de si particulier? Il ne lui semblait pas qu'il ai dit quelque chose de spécial... Peut-être était-ce sa simplicité qui avait su touché le cœur de la sang-pur, fermé depuis longtemps aux formules pleines de fioritures dans lesquelles elle devait plonger depuis toute petite vu son rang. Il sourit, ravi de cette découverte, bon, la simplicité n'était pas son fort, mais il ferait des efforts pour elle, après tout, la charmer n'était-ce pas son but premier?

Pendant qu'il dessinait, il sentit sur regard posé sur lui, et à chaque fois qu'il captait l'éclat de ses yeux perle pour essayer d'en retranscrire l'éclat sur la toile, il se sentait encore un peu plus sous pression, mit à mal par la confiance dont la jeune femme faisait preuve à son égard, il n'avait pas l'habitude, lui se sentait à l'aise dans la méfiance et la manipulation, tout le contraire de cet instant passé à la peindre.

Elle eut la subtilité de souligner sa petite fin de phrase qui voulait tout dire et rien à la fois. Il ignorait encore pourquoi il avait dit ça... Enfin, peut-être qu'il ne l'ignorait pas tant que ça en réalité, depuis qu'il l'avait vu, se changeant, puis nue devant lui, il devait dire qu'une certaine partie de son corps le démangeait atrocement. En effet, s'il avait eut son compte de sang pour les trois jours à venir, il était en manque de sexe. Il trouvait cela très gênant d'ailleurs, cela diminuait sa capacité de réflexion et l'empêchait de prendre plaisir à torturer les autres, il devenait mou. Et cela l'agaçait royalement.

Elle frissonna à son contact mais il ne s'en étonna pas, et ne prit pas ça pour une réaction sensuelle, non, il effleurement, qu'il soit volontaire ou non provoquait toujours un frissonnement, à cause de ce contact éphémère et inachevé. Il resta donc de marbre, d'esprit du moins, car son dessous de ceinture émit une nouvelle irritation. Il semblait à Nu Huo qu'il était comme une bête basique qui n'était jamais lassée, qui en voulait toujours plus, ce qui était probablement le cas d'ailleurs...

Elle trouvait sa toile magnifique et ne put s'empêcher de la comparer à une toiles que son père avait fait pour sa mère, et bien! S'il dessinait mieux qu'un sang-pur de renommée, il en était ravi, encore un bon moyen d'étonner la rebelle Philomène. Il eut un sourire ravi et moqueur à la fois, et s'il avait pu, il aurait un peu rougit sous son compliment qu'il appréciait à sa juste valeur, qui se tenait là d'inestimable.

Elle attrapa sa tenue et une dernière protestation finit de briser toute la retenue exemplaire du vampire. Doucement il s'approcha de la demoiselle et posa une main sur la sienne, il se saisit de la robe et la posa sur le rebords du canapé, il sentit que tous ses serviteurs désertaient les environs, montant tous se coucher dans leurs combles. Il passa une main dans le dos de Philomène et recula. Il lui sourit quand elle retourna et alla s'asseoir dans un canapé.

Tandis qu'il l'observait, il se dit qu'elle était vraiment remarquable. Mais une autre image vint se superposer à celle qu'offrait Philomène et Harsh prit sa place. Le vampire ferma les yeux et tenta fermement de contrôler ses pulsions. Il n'avait jamais été un butor, quand il charmait une femme, il ne s'accordait que sa beauté propre à contempler, ne comparant jamais telle ou telle précédente expérience. Mais depuis Harsh... Il n'était plus capable d'aller plus loin avec une femme que de simples caresses.

Et il se refusait à séduire une femme pour ensuite lui dire de s'en aller, ce n'était pas galant, et puis il risquait ensuite de passer pour impuissant, ce qu'il n'était pas, au contraire, mais son corps, s'il s'éveillait à la vue d'une belle femme comme Philomène, il ne brûlait que pour une, Harsh.

Ainsi, crispa de nouveau ses mains sur les accoudoirs de son fauteil mais ne rouvrit pas les yeux.

Il saisit la main de Philomène, et elle lui jeta un coup d'oeil interrogateur. Qu'attendait-il d'elle ? Il passa une main dans son dos, et elle redressa la tête, un peu plus méfiante.
Il s'asseya sur le canapé, serrant les accoudoirs, yeux clos. Il avait l'air de songer de quelque chose d'assez plaisant, mais qui le faisait souffrir.
Qui ? Quoi ?
Une femme ? Philomène ne pensait pas... Un homme comme lui devait penser à des centaines de femme en même temps..

Mais il ne rouvrait toujours pas les yeux. Resaisissant sa robe, elle la passa sur sa poitrine pour cacher ses parties les plus intimes, et s'approcha de Nu Huo. Elle posa une main sur son épaule, et lui murmura :

"- Hey.. Vous allez bien ?"

Elle contempla ce visage, soudain doux et souffrant a ce moment...

"- Vous avez besoin de quelque chose en particulier ?"

Elle essayait de se faire gentil. Voir des gens souffrir, elle n'aime pas.. Elle à connu déja bien trop de souffrances pour une seule personne...
Elle n'aime pas ça.. Pas du tout...

Le visage pencher vers lui, elle attendait une réponse, un geste de sa part...
Elle eut le temps de penser à sa rencontre avec Nu Huo. Elle pouvait le dire, elle c'était fait un ami. Le premier, et le dernier, sûrement...
Elle lui faisait déja confiance, même si, d'un côté, elle le méprisait quelque peu... Elle était jalouse de ses manières, de sa façon d'être...
M'enfin...

Il sentit les interrogations de la jeune Philomène, oui son attitude qui changeait du tout au tout d'un coup, cela pouvait être assez intriguant, surtout qu'il n'était pas réputé pour ce genre de sautes d'humeur... Il secoua la tête et poussa un soupir imperceptible.

Elle s'approcha de lui et il se crispa un peu plus. Elle ne s'était pas rhabillée, il le sentait à l'odeur de sa peau bien trop présente autour d'elle et qui s'étouffait quand on passait des vêtements. Bon sang, elle ne pouvait pas de rhabiller, au départ il avait apprécié le fait qu'elle ne soit pas très prude mais à présent... Il aurait bien voulu qu'elle porte une bure de nonne pour pouvoir enfin relever la tête en toute quiétude.

Elle posa sa main sur son épaule et lui deux questions. Il fut soulagé de se rendre compte que ce contact simple lui allait très bien et qu'il ne faisait pas une rechute dans ses hallucinations sensuelles. Décidément, il lui semblait que tant qu'il n'aurait pas de nouveau franchit le pas avec Harsh, il ne cesserait jamais de penser à elle...

Il fit donc un effort titanesque pour rester aimable et répondit poliment quoique froidement, comme à son habitude, redressant quelque peu la tête pour lui offrir un regard d'en dessous et tentant tant bien que mal de reprendre une expression faciale digne de sa réputation toutefois sans grand succès:

« Oui ça va. Et cette chose en particulier... Oui j'en ai bien une idée mais je ne pense pas l'avoir à portée. Ne voudriez-vous pas vous rhabiller à présent? Je n'aimerais pas que mon hôte attrape froid chez moi avec une si beau feu de bois et une si jolie robe à votre disposition... »

Ayant achevé de reprendre la maîtrise de soi, il lui offrit son habituel sourire en coin totalement moqueur et sarcastique, à croire qu'il ne savait sourire que comme ça. Ce qui ne semblait pas démonter la jeune Philomène plus que ça d'ailleurs...

Il capta encore ses pensées et lut qu'elle n'aimait pas la souffrance, oui mais alors, la souffrance de ses pairs probablement parce si cela s'appliquait aux humains, elle ne boirait jamais de sang... Autant dire impossible une fois qu'on y a goûté pour la première fois.

Il devina ensuite qu'elle le considérait comme un ami même s'il l'agaçait par certains côtés. Il sourit , un sourire presque authentique cette fois et hocha la tête pour achever de la rassurer et se redressa pour récupérer sa prestance avant de dire de sa voix à présent parfaitement maîtrisée:

« Je suis moi de même également ravi d'avoir fait votre connaissance, une sang-pure aussi peu orthodoxe dans ses manières que vous, ça ne court pas les rues, si vous permettez l'expression... Ah, je crois que la pluie a cessé. Je demande de vous préparer un attelage ou vous préférez rentrer chez vous par vos propres moyens? »

Nu Huo n'aimait pas faire partir ses invités, pour lui ça sonnait comme une défaite qui signifiait son incapacité à tenir une soirée mondaine, mais dans ce cas l'échec était d'autant plus flagrant que s'il avait à présent une apparence calme et maîtrisée, à l'intérieur il bouillonnait d'une envie pressente d'aller voir Harsh...

Il se leva, baisa galamment la main de Philomène et se redressant ajouta pour la bonne cause, mais sincèrement:

« Bien entendu, je serais toujours ravi de papoter avec vous où que ce soit, et je dois dire que la chasse prend un tour encore plus alléchant en votre compagnie. J'espère recevoir bientôt de vos nouvelles ou une invitation à venir partager avec vous d'agréables moments... Pour moi en tout cas! »

Et il rigola à sa petite pique de fin.

[C'est bientôt la fin... Sniiif]

Elle le sentait se crisper. Peut être ce simple geste pouvait être déplacer.. Quoique, en voyant le vampire amoureux des femmes, c'était étrange..
Elle retira sa main, la posant sur la robe qu'elle soutenait.
Il la complimenta en lui disant de se rhabiller. La jeune femme allait rentrer à pied, alors elle attrapa ses propres vêtements et les mit d'elle même. Elle demanda juste de l'aide pour serrer les lacets de son corset, mais passa sa chemise et son pantalon seule.

"- Ce n'est pas que votre robe est repoussante, bien au contraire. Mais pour marcher, ce sera plus simple.."

Il proposa de la revoir plus tard, et Philomène y répondit pas un sourire doux. Elle lui fit un signe de tête avant de se diriger vers la sortie. Deux domestiques ouvrirent la porte et la sang pur se tourna vers le vampire :

"- Au plaisir de vous revoir, Nu Huo."

Elle quitta la maison somptueuse et sortit dehors, inspirant l'air frait. Il faisait déja nuit, c'était agréable.
Elle marcha un peu. Sa chemise déboutoner les deux premiers lui tombait sur ses épaules.
Sur le moment, personne ne pouvait penser qu'il s'agissait d'une sang pur, encore moins la fille des plus grands Helving du monde..
Elle attendit au coin de la rue, pensant à Nu Huo. Un ami ? Peut être... étrangement, elle le conaissait depuis peu et pourtant, elle l'aimait assez. Elle savait qu'elle pouvait avoir avec lui des conversations que d'autres ne comprenaient pas. Elle se rendit compte qu'elle avait oublier son tableau, et haussa les épaules. Tant pis, il aurait un souvenir d'elle.. Même si la jeune femme comptait le revoir le plus rapidement possible.
Une caléche arriva, et elle enfila sa capuche, le regard de nouveau sombre. Elle entra dedans, indiqua ou elle désirait aller.
Ce soir, elle ne rentrerait pas chez elle..
Elle arpenterait les rues, songeuse, comme elle aimait le faire..

[tu veux encore répondre ? Ou je vérouille?]

[Non clôture^^]

» Soirée gâchée [PV: Philomène]