Sur les toits

Une ruelle sombre, s'inflitrant entre deux imposantes bâtisses, telle un serpent dans la jungle de cette ville.
Aucune lumière ne pénétrait la rue ; plongé dans le noir, les sens aux aguets aiguisés par l'obscurité grandiose et menaçante, j'étais dans mon élément.
Ayant parcouru la moitié de la ruelle, je sentis l'appel de la Lune. Madame souhaitait me voir, je ne pouvais déserter. Tendant le bras vers ma gauche, je sentis la paroi rugueuse d'un mur de pierre.
Un instant plus tard, elle était recouverte de lierre s'aggripant fermement au mur en s'insinuant dans son épaisseur. Je grimpais à l'aide de la plante apparue comme par miracle. Quels formidables dons que ceux accordés par la Nature.
Arrivé dans les hauteurs de la ville, je savourais un instant la légèreté de l'air. La Lune, Reine de la Nuit, captura ensuite toute mon attention. Majestueuse et magnifique, tempêtueuse et indomptable, elle tracta mon âme jusqu'à elle. Face à elle, je me sentais bien insignifiant, et mes pauvres dons devenaient bien ridicules. Seulement, les Etoiles s'en mêlèrent. Leur Poussière dansant dans le vent, elles m'entraînèrent avec elle. Il n'existait rien de plus jubilatoire que de danser, l'âme et l'esprit libérés des si peu glorieuses contraintes du coprs, parmi la lumière des Etoiles confiantes et sereines. La preuve que notre vie n'était que misère était vite établie auprès de mes amies et de ma disciple. A vrai dire, ce soir-là, j'avais bien envie d'abandonner mon corps à ce monde rasant et de m'enfuir avec elles.
Des cris se firent entendre. Je sentais de vagues silhouettes s'agiter en bas.
J'étais ramené aux basses préocupations de ce monde.
A croire que je ne m'en échapperai que dans la mort.

Un homme élégamment vêtu marchait dans les rues peu éclairées du quartier nord, il portait une cape pourpre, en-dessous une chemise blanche de soie à volants, des gants de la même couleur que son manteau, un pantalon noir et des bottes pourpres de même. Ses longs cheveux argentées étaient noués en tresse dans son dos et maintenus en place par un ruban noir qui tranchait sur la pâleur des cheveux. Ses yeux lune parcouraient la rue devant lui, acérés, ne manquant aucun détail.

Xian Nu Huo était en chasse. Il se gorgeait de sang cette nuit-là, car les étoiles brillaient de nouveau et il n'avait trouvé que le sang pour s'empêcher de ressentir leur poids sur ses épaules, il marchait donc dans les rues, écumant chaque passage étroit, laissant derrière lui une piste discrète mais clairsemée de cadavres exsangues. Il savait que s'il continuait il finirait par avoir un pu plusieurs hunters sur le dos mais tout cela n'avait aucune importance par rapport à son envie d'échapper aux étoiles.

Plongé dans ce sombre cours de pensées, il ne restait pas moins attentif aux sons qui l'entouraient, et il resta réceptif aux cris qui s'élevèrent bientôt devant lui. Un homme et une femme se disputaient en pleine rue, imprudent à cette heure de la nuit, dans ce quartier. Il s'approcha doucement tout en insinuant dans l'esprit des deux belligérants un calme de toute pièce créé par son pouvoir de télépathe.

La femme s'accrocha alors à lui et l'homme se tint bien fier. Tous adoptèrent sans vraiment s'en rendre compte une position d'abandon certain qui mit instantanément l'eau à la bouche du vampire. Il vida la femme de son sang sans que celle-ci n'émette le moindre son murmurant son prénom quand la lumière de vie disparut de ses prunelles et répéta la même mascarade concernant l'homme qui s'écroula bientôt sur le corps de sa femme. Finalement, pensa-t-il avec un sourire sombre, ils s'étaient réconciliés dans la mort.

Alors qu'il s'apprêtait à repartir vers d'autres victimes, il sentit une présence sur le toit du bâtiment qui bordait la rue, une présence pareille à la sienne, calme et froide, aimant la lune et les étoiles, un vampire. C'était un mâle d'après ce que Nu Huo sentit et il eut un sourire glacial. Finalement, cette nuit à fuir les étoiles serait peut-être différente...

Il leva la tête et demanda simplement, sans un haussement de voix, calmement, glacialement:

« Et vous là-haut, j'espère que le spectacle vous a plu. »

Comme à son habitude, pas un bonsoir, pas de mot gentil, oui il semblait que les nuits où les étoiles régnaient, Nu Huo redevint le démon sadique qu'il était avant de s'adoucir au contact de certaines humaines pas comme les autres, on pouvait dire que le vampire nommé Yenael Erellund avait de la chance...

Alors que mon âme et mon coeur reprenaient possessions de mon corps, un homme était arrivé.
Que dis-je un homme, un vampire. Et lorsqu'il fit démonstration de son pouvoir, un sourire conquit mon visage vide de toute expression.
Je sautai à terre. La terre dure m'accueillit avec joie - mon corps avait failli rester inerte sur ce toit pendant de bonnes années. Les deux cadavres gisaient l'un sur l'autre, dans une posture sensuelle qui aurait fait frémir d'admiration les peintres de la cour, dans mon pays. J'avisai ensuite leur assassin. Un vampire, comme je l'avais pressenti - mes sens ne me trahissaient jamais, la Lune et les Etoiles encore moins. La Lune... Ses cheveux en avaient la couleur. Etrange. Chez moi, seules les sorcières avaient la chevelure argentée. Il ne me semblait pourtant pas étranger à cette ville, au vu de sa façon de s'habiller ( il s'était peut-être simplement adapté, malgré tout), et je n'avais pas eu vent de la présence de sorcières dans les environs. Pour preuve, personne n'avait voulu de mes grimoires. Quelle drôle de façon de s'habiller pour un noctambule : vêtu de pourpre, il n'était pas très discret dans la Lumière des Astres. Heureusement pour lui que cette ruelle ne laissait filtrer aucuns de leurs rayons, sinon l'homme serait pareil à un réverbère au manganèse. Il portait des gants ! Comment toucher la Poussière des Astres avec ces horribles choses, comment sentir les infimes mouvement de l'air et les très discrètes variations de température ?!
Je décidai que je n'aimais pas cet homme. Mais à vrai dire, qui aimais-je dans ce monde?
Ainsi, ils les avaient égorgés pour m'impressioner. Balivernes.

_ Je doute qu'en les saignant tu te sois donné la peine de rendre le spectacle agréable.

Je pouvais d'ici sentir l'odeur de sang frais sur lui. Le corps des cadavres n'en avaient plus une seule goutte. Il les avait liitéralement vidés.

_ Tu aurais pu m'en laisser un peu, ivrogne.

Ce n'étaient pas ses premiers cadavres, c'était certain. Les autres vampires seraient jaloux de lui, et donc facilement manipulables contre lui. Intéressant à savoir.
En le dévisageant, j'aperçus un miniscule reflet dans ses yeux.
Angoisse.
Fuite.
Je souris.
Je creusai un peu plus.
Etoiles.
...
Etoiles !
J'éclatai de rire, un rire frais et joyeux qui emplit la rue d'une légèreté inattendue. Mais celle-ci s'estompa vite, et le silence pesant reprit son règne.

_ Je n'ai pas souvenir de t'avoir déjà croisé dans ces rues, fugitif, dis-je d'une voix où je ne masquais pas mon hostilité légitime : il avait troublé ma quiétude. Que fais-tu par ici?

Nu Huo lisait dans son âme au fur et à mesure que Yenael pensait, il avait un cours de pensée calme, implacable, comme s'il avait décidé que sa vérité était la vérité universelle. Cela ne lui plut pas vraiment mais afin de ne pas trahir son don en entier, il préféra ne rien dire.

Alors comme ça il trouvait son apparence étrange? Pas étonnant il avait cette pensée chez des centaines de gens, sans jamais s'en émouvoir, il était né comme ça, et il avait su en faire un charme qui le définissait aussi bien que ces paroles acérées. Sa chevelure d'argent était lui aussi bien que ses yeux d'argent ou sa peau pâle, ou ses manières nobles ou sa manière classe sans être ostentatoire de s'habiller. Naturellement.

Ce qui l'étonna par contre fut l'image qui vint à l'esprit de l'autre vampire à la vue de ses cheveux, des sorcières, vraiment très amusant, visiblement il n'était pas d'ici, il avait vécu autre part ou la nuit avait engendré encore une autre espèce de démons, et bien, il avait hâte d'y aller dans ce pays, et de jouer les imposteurs parmi les sorciers tout acabit de là-bas. Enfin, plus tard car cette nuit-là, Yenael avait toute son attention, il avait de la chance.

Il grimaça légèrement quand il entendit ce que pensait l'autre de ses vêtements, manière singulière de s'habiller pour un vampire? Certainement pour un vagabond dans son genre, mais pas pour un gentilhomme comme lui, qui possédait un manoir et était invité à tous les bals malgré que sa nature vampirique ne soit un secret pour personne, il en était fier d'ailleurs, de cette capacité à vivre en société et de ne pas être sans logement comme cet énergumène en face de lui. Effectivement on pouvait que lui était discret mais Nu Huo n'était pas connu pour son effacement mais plutôt pour son assurance et sa classe très acides...

En grand final avant qu'il ne parle, il décida qu'il ne l'aimait pas. Et bien le vampire aristocrate s'en fichait totalement, dans cette ville, une seule personne l'aimait et c'était bien suffisant, il ne cherchait pas, ou plus, l'amour il avait déjà bien trop à faire sans ça, alors Yenael pouvait bien le haïr si ça lui chantait, lui n'allait pas en pleurer.

Il parla et sa voix sembla pareille à un iceberg. Parfait, il avait enfin trouver quelqu'un capable de parler aussi froidement que lui. Il eut un sourire narquois et répondit de sa voix assurée:

« Je suis navré que le spectacle ne vous ai pas plut, c'est vrai qu'il est toujours bien plus intéressant quand nous en sommes les acteurs. Et pour ce qui est de vous en laisser, j'ai beau être un gentleman, je ne suis pas samaritain pour autant, surtout avec mes semblables... »

Il pensait manipuler les autres pour le mettre à terre, et bien il serait étonné de savoir qu'on ne l'abattait pas aussi facilement, enfin bon, le temps viendrait plus tard de se pencher sur les questions de guerre...

Il éclata de rire et Nu Huo grogna légèrement, quelque chose chez ce vampire lui permettait de lire à travers les yeux, et il y lu bien entendu le trouble de Nu Huo que celui-ci éprouvait quand les étoiles étaient trop voyantes... Bah, ce n'était qu'exceptionnel et même s'il le savait, il ne pourrait s'en servir efficacement. Il n'avait qu'à se montrer plus intouchable et inébranlable que d'ordinaire et tout irait pour le mieux...

Il lui posa une autre question en laissant bien sous-entendre son hostilité, Nu Huo ne s'en émut pas plus que ça et répondit de son même ton lisse et inébranlable:

« Ce que je fais? Allons, voyons, vous êtes si peu intelligent pour ne pas avoir deviné que je chassais? Ou bien même que je me promenais? Même un enfant en serait arrivé à cette conclusion. A mon avis votre question était un peu inutile, vous auriez peut-être du me demander mon nom, ça aurait été plus instructif pour vous... »

Un large sourire carnassier fendit mon visage, laissant apparaître mes canines fines et aiguisées. Qu'il me sous-estime, il ne sera pas déçu.

Et en quoi ton nom me serait utile? Je me fiche bien de savoir comment tu t'appelles, fugitif. Je m'intéresse guère aux paons qui font la roue - joue les coqs dans ta basse-cour si ça t'amuse. A ce propos, je m'étonne qu'un vampire ayant ta vanité chasse dans les rues sales des ' vagabonds ' - c'est-à-dire, dans mes rues.

Je le laissai cogiter un instant, puis repris, les mots toujours aussi acides, la voix toujours aussi froidement tranchante.

C'est vrai, ça. Je n'ai pas besoin de ton nom. T'appeller ' Le Paon Fanfaron qui brille de mille feux dans la nuit noire ' me suffira tout à fait. Cette appellation te vas si bien... Tu ne trouves pas?

Ne prenant aucun plaisir à user de ma langue fourchue contre lui, j'eus soudain envie de chair fraîche à mordre et à souiller.

Il y a-t-il un orphelinat par ici? Ou un quelconque endroit où sont retenues prisonnières par des institutions sadiques des jeunes filles en pleine découverte de la vie, les envies et la raison altérées par le flot d'hormones bouillonant dans leurs veines?
Parfois, d'ailleurs, leurs geôlières étaient tout aussi appétissantes, tant qu'elles n'étaient pas trop âgées.

Ne m'amusant pas, j'eus tout le loisir de l'examiner. N'était-ce pas un regard condescendant que j'apercevais-là? Je ris. Tous les mêmes, ces nobles et bourgeois, ou fils de bonne famille. Tous à se complaire d'eux-même et à mépriser les autres sans les connaître.
Erreur fatale.
Et comme pour le lui faire prendre conscience, un froissement d'air se propagea jusqu'à son échine.
Rien de bien méchant, juste de quoi le picoter un peu.

Oh, quelqu'un de vraiment pire que Nu Huo lui-même visiblement ça existait, il l'avait trouvé dans la personne de Yenael. Il eut un nouveau sourire glacial et réceptionna les paroles acerbes du vampire et à peine eut-il finit, qu'il se répandit de nouveau en venin et fiel en tout genre, pour mieux essayer de le noyer sous la méchanceté gratuite qui devait être son domaine de prédilection, parfait.

Nu Huo se rendit pourtant compte avec un certain étonnement que cet homme ne prenait aucun plaisir à l'agonir d'injures sous-jacentes comme ça. Il devait le faire tellement souvent que c'était devenu une habitude, une nécessité presque... Un peu pitoyable à vrai dire selon lui, malgré son grand âge, il avait su gardé tout le plaisir de l'acidité des mots, et il devait reconnaître que peu de gens savaient faire de même...

Il émit alors une envie de chair fraiche, et bien! Qu'il aille se les chercher lui-même ses victimes, après tout, lui n'en avait plus besoin et surtout, n'allait pas se plier à Yenael pour lui servir de guide, tout de même, se serait accepter une défaite sans raison, une preuve flagrante de couardise et il ne s'abaisserait jamais à un tel niveau plus bas que terre.

Il rit, il était certain de se trouver face à un noble comme les autre hautain et fier de sa naissance, mais Nu Huo était un bâtard et il avait connu les rues sordides de Nankin, alors, quand il lui envoya un froissement d'air de sa composition, il n'émit par la moindre réaction, seulement, il se tourna vers l'opportun et répondit calmement à toute sa série de méchancetés:

« Tu ne veux pas connaître mon nom? Parfait, je connais le tien, c'est amplement suffisant à mon humble avis. Sache tout de même que je ne suis pas un fugitif, dans cette ville j'ai un nom et une présence, je ne me cache pas. Et c'est pourquoi il me semble que je peux aller partout ou bon me semble sans rester cantonné aux quartiers huppés plein de gens grassouillets et sans intérêt. Quand au gracieux surnom que vous m'avez attribué, je le trouve un peu long, pas vous? Et, pardonnez cette vulgarité mais votre orphelinat, vous le chercherez tout seul, je n'ai pas l'intention de vous servir de guide et de plus, se sont là vos quartiers, vous devez les connaître par cœur si je ne m'abuse... »

Voilà tout était dit, Nu Huo tourna les talons et sans une révérence, un au revoir, et commença à s'en aller dignement vers d'autres horizons plus calmes et plus propices à se cacher aux yeux multiples des étoiles.

Je me représentais clairement le cheminement de sa piètre refléxion. Que de mauvaises conclusion. Je pouvais presque imaginer le bruit que faisaient ses méninges, mais malgré tout le vacarme que faisait son cerveau - du moins dans mon imagination - il n'obtenait que de mauvaises réponses.
Je le laissai dans son erreur.
Il s'enfuyait, le bougre. L'ennuyais-je à ce point? Très bien...
Je venais juste de le rencontrer, je n'allais pas le laisser partir tout de suite.
Pas avant de lui avoir pris quelque chose, au moins.
Il me fallait le garder sous les Etoiles, mais celles-ci rechignaient à se montrer !
La Lune était timide cette nuit-là ; elle se réduisait à une pâle lueur dans un ciel nuageux.
Je créai une pauvre petite racine qui vint se prendre malencontrueusement dans son pied. Comme c'est dommage, il va perdre l'équilibre.

Alors comme ça, tu t'embêtes dans les beaux quartiers? C'est pour ça que tu viens chez les mauvais garçons?

Mon pauvre, tu es mal tombé. Je ne crois pas avoir pour toi plus d'intérêt qu'eux. Je ris, et le prends en chasse. Je n'aime pas le calme, et je compte bien le lui faire comprendre.

Il commençait à l'agacer sérieusement. Non mais pour qu'il se prenait-il? Lui-même ne s'était jamais prit aussi au sérieux! Et lui, lui! Il se permettait de critiquer, chaque mot, chaque paroles, chaque pensée qu'il avait... Déplorable, il ne devait exister que pour ça, pour rabaisser les autres, et d'une manière si brute, si primitive, lui avait plus de classe au moins.

Mais si à l'intérieur, au plus profond de lui-même, Nu Huo hurlait de rage, à l'extérieur, il était simplement de plus en plus froid, intouchable, glacial. Il devina la racine quelques centièmes avant qu'elle ne pousse, n'apparaisse pour le faire tomber. Il l'évita comme si de rien n'était et ricana, on ne l'avait pas aussi facilement.

Le seul avantage qu'il trouva à cette confrontation fut le fait qu'il ne pensait plus aux étoiles, et puis, il semblait que le ciel soit avec lui ce soir là, il dissimulait les astres avec acharnement et il sourit, un sourire glacial, sombre, mais soulagé aussi, infiniment.

Il se retourna, et se planta en plein milieu de la rue, fermant les yeux, il répondit de sa voix de plus en plus calme, calme comme le calme avant la tempête:

« Les mauvais garçons... Tu en fais partie peut-être? Je m'ennuie partout, mais ici, au moins, je trompe mon ennui avec des imbéciles comme toi qui n'ont rien d'autres à faire que de détester tous ceux qui viennent. »

Lui n'étais plus comme ça, plus totalement, au fond, bien enfermé, il y avait le Nu Huo aimant, celui qui n'était que pour Harhs, et quand il était avec elle, il ne s'ennuyait jamais, voyait même le temps défiler comme dans une version accélérée... Tout était toujours trop court avec elle.

Il rouvrit les yeux et les tourna à l'endroit exact où Yenael se tapissait, entré en chasse d'un vampire. Il tendit le bras, et projeta son don sur lui. Peu à peu, il s'introduisit dans l'esprit du vampire aimant les étoiles, et força ses jambes et ses bras à se mouvoir jusqu'à lui. Puis il empoigna le col de l'homme, le souleva de terre d'une main et lui dit, toujours aussi calme:

« Mon don n'est pas uniquement passif, tu n'es pas le seul à pouvoir projeter ton pouvoir, certes je ne créé pas de racines, mais je fais de toi ce que je veux. Vas t'en. Tu m'ennuie. »

Et il reprit sa route après avoir lâché négligemment la vampire dans le caniveau. C'est tout ce qu'il méritait à ses yeux.