Retour à la maison...

Invité

Quand elle se réveilla le matin, Hu Huo était partit depuis bien longtemps, la fenêtre encore ouverte, qu'elle n'avait pas fermé la veille après s'être endormie battait, c'était ce qui l'avait réveillée. Elle se leva et la ferma, regardant la rue et ses passants qui commençaient à affluer.

Elle avait pris une nouvelle décision, puisqu'elle ne pouvait être seule, ses pensées étant épiées par un vampire, elle n'avait qu'a rompre définitivement cette solitude dans laquelle elle se précipitait doucement et retourner à l'endroit ou tout avait commencé... Et où tout avait fini...

Elle mit une grande robe et ouvrit la porte, cherchant des yeux Estrella. La chienne lui sauta dessus et la lécha, les yeux inquiets, elle regarda sa maîtresse. Enya prit sa chienne dans ses bras, les mains encore tremblantes malgré la nuit qui venait de passer. En serrant le chien-loup dans ses bras, se rechauffant dans son regard brun et son pelage immaculé, elle réussit à se rassurer peu à peu. S'assurant qu'il ne reviendrait pas, elle soupira de soulagement, de toute façon il aurait eut toute la nuit.
Alors qu'elle franchissait le pas de sa porte, allant chercher des réponses à des questions ignorées pendant deux longues années.

Sa marche dans le quartier Est, à la limite de celui-ci, l'ammena devant un vieux manoir, le jardin jonché de mauvaises herbes où il semblait se tenir un concours de l'herbe qui pousserait le plus haut, les volets qui se décrochaient et la porte scellée par 4 plaches clouées montrait que cet endroit n'était plus habité depuis longtemps. Pas tant que ça en y réflechissant, deux ans...
Stella leva la tête, observant l'unique tourelle où le toit n'était plus qu'un souvenir et les vitres completement inexistante. Les Hunters avaient détruit cet endroit il y a deux ans, pour que personne ne puisse y rentrer, hélas l'apparence délabrée de l'endroit ne suffisait pas à dissuader les voyous qui venait s'abriter ici, profitant que personne ne venait. Une fenêtre était brisée, surement la porte d'entrée de ceux qui venaient. Elle s'engouffra à l'intérieur, grimaçant quand son bras nu s'accrocha au verre, faisant couler du sang.
Stoppant l'hémorragie, elle regarda autour d'elle, malgré le jour qui rentrait par la fenêtre, il faisait assez sombre. Elle essaya de se repérer, peinant à situer la luxuriante demeure qu'elle avait habité parmis ces meubles arrachés et ces tapisseries déchirées. Elle se souvint que l'escalier était au fond du salon, s'approchant, elle se hissa en haut, les premières marches étant arrachées.
Sur sa droite, une ouverture béante semblait l'accueillir, elle recula et manqua de tomber sous l'effet du choc, c'était son ancienne chambre, la porte étant arrachée. Posant sa main sur le seuil de la porte, elle soupira. Comment cela pouvait être sa chambre ? Où était le lit ? Etait-ce ces trois bout de bois arraché et ce matelas noir ? Où était son armoire qui grinçait ? Cette simple planche posée contre le mur ? Le parquet par contre, faisait toujours ce même bruit chantant, ce même bruit qui la terrifiait quand elle l'entendait la nuit, car elle savait que c'était son père.
Mais ce n'était pas pour remuer ces souvenirs-là qu'elle était ici. Non, c'était pour entrer dans la seule pièce qu'on n'avait pu détruire, faute d'arriver à ouvrir la porte. Le bureau de son père... De tout évidence, une sceau empêchait quicqonque ne portant pas le nom Hoshina de pênetrer en ce lieu. Il n'avait pourtant pas fait cela pour elle, mais pour son frère, Ichiru. Il devait donc logiquement se trouver à l'intérieur quelque chose qui lui était destiné. Stella venait le chercher.

Elle n'avait jamais essayé de rentrer dans le bureau, ne voulant pas voir cette pièce où elle n'avait jamais eu le droit d'entrer, par respect pour son père peut-être. Mais qu'est-ce que le respect pour cet homme ? Qu'est-ce que le respect ?

Elle sortit donc dans le couloir sombre. Elle arriva devant une grande porte de vois massif, soudain, alors qu'elle se tenait devant le bureau de son père, le doute la saisit, et si elle ne pouvait ouvrir la porte ? Et si seul son frère le pouvait. Elle posa la main sur la poignée et frissonna, tirant doucement.

La porte ne s'ouvrit pas, rageant, elle tira un peu plus fort mais rien à faire. S'énervant, elle tapa du pied contre la porte et s'appuya contre le mur, rageant d'être venue pour rien.

Puis un souvenir lui revint en mémoire, elle se souvint de comment son père faisait pour ouvrir la porte. Elle rougit, il fallait pousser...
Elle se retourna face à la porte et poussa doucement, elle s'ouvrit sans difficulté, emettant pour seul bruit un déclic qui la fit sursauter. Le sceau était brisé et elle pouvait y entrer.

L'intérieur était immaculé, comme tout le manoir autrefois. Un grand bureau de bois massif était plaçé au fond et des dizaines d'ouvrages s'alignaient sur les étagères. La plupart était très ancien et en Japonais. Soudain, le soleil jusque là caché derrière une nuage éclaira un endroit tout au fond, une chose dont elle n'aurait jamais fait attention. Un simple pupitre de bois avec une feuille aux bords jaunis. Elle s'approcha et la prit, aucun doute, elle venait de trouver ce qu'elle cherchait.

Elle pesta en s'apperçevant que la lettre était écrite en Japonais ! Elle ne connaissait pas cette langue, seulement quelques rudiments mais rien qui pourrait lui permettre de la lire. Juste une chose lui sauta au yeux, le prénom d'Ichiro, le sien et celui de Marie. Mais tout le reste était incompréhensible et les quelques mots qu'elle comprenait ne faisait qu'augmenter son désarrois. Mort, souffrance, mensonge... Les mots qui lui avait semblé évident d'apprendre en présence de son père, ils étaient inscrit sur cette feuille.

La tête remplie de questions, de contradictions et de décisions, elle rangea la feuille. Sachant qu'elle devait trouver quelqu'un en mesure de lui apprendre la signification de ces mots.

La séance s'était bien déroulée. Cette maison était un bon abri, personne ne venait jamais. Et les seuls vagabonds qui s'y aventuraient nous servaient d'amuse-gueules.
Les autres vampires étaient partis peu avant l'aube. Si Herdan Greyg avait pu se faire prendre par les rayons du Soleil, ça m'arrangerait bien...
Il voulait augmenter son territoire de chasse. L'Est ne suffisait plus à son clan de pauvre bandit ; mais il était hors de question de le laisser aller à sa guise dans un autre quartier. Il fouttrait nos plans en l'air ce gros lourd.
Le problème est que je n'ai aucune espèce d'autorité. Je donne juste des conseils au chef de leur espèce d'organisation. Mais j'ai quand même une solution..s'il me tient tête, je le tue.
Et je donne son cadavre en patûre aux chiens.
Il servira à quelque chose comme ça : il les contaminera, et en mordant d'autres hommes, ils feront augmenter notre population.
Cela dit, ce n'est peut-être pas une bonne idée. Les nouveaux arrivants sont toujours durs à gérer.

Je me plais bien dans cette ville, finalement. Les mauvais quartiers sont de la rigolade par rapport aux bidonvilles d'Eryalis, et les voir jouer les gros durs me fait rire.
Cela dit, leur organisation est efficace ; les humains sont ici sans pitié, et les chasseurs n'attendent que le jour pour cueillir les nôtres.

Perdu dans mes pensées, je failli manquer sa présence.
Une humaine, ici.
Il fait déjà jour ; par conséquent elle ne pourra me prendre pour un vampire.
Je décide de l'accoster. Je peux même passer pour un chasseur, avec mon poignard d'argent..
Un sourire se dessine au coin de mes lèvres..
Je sors de la pièce commune. Je traverse la maison, monte un étage, et arrive devant la porte de la chambre où elle est.
J'ouvre la porte d'un coup sec, tentant de la faire sursauter. Une fille dans ce genre de maison sursaute, en général, au moindre bruit.
Un quart de seconde, et j'analyse la situation. Elle est près du petit pupitre en bois, et lit une lettre.
Je traverse la pièce d'un bond, et me receptionne devant elle. Je sors mon poignard d'argent, l'enserre de mon bras gauche et pose mon couteau contre sa gorge.

Bonjour, jeune fille dis-je d'une voix froide.

Etrangement, je la sens liée aux vampires. Est-elle des notres?
J'éprouve le fil de mon poignard sur sa joue.
Aucune brûlure, juste un sang clair qui coule.
Elle n'est pas vampire.
Je relache la pression, et reprends, d'une voix enjouée :

Sapristi ! J'ai bien failli te prendre pour une vampire. Que fais une jeune fille comme toi seule sur leur territoire de disputes familiales?

J'essuie le sang qui coule sur sa joue.

Oh que je suis maladroit; je ne me suis pas présenté, je suis Leyan, vampire hunter, à mon propre compte.

Je prends le temps de la regarder. Elle est assez mignonne. Qu'avait-il bien pu la pousser à venir ici?
Voilà qui pourrait être intéressant.
Mettre son nez dans ce qui ne me regarde pas ma réservé de belle surprises parfois.

Et toi, comment t'appelles-tu?

Invité

Elle avait entendu un bruit dans l'escalier mais avait assimilé cela à son imagination, quand la porte s'était ouverte brusquement, elle s'était retournée, surprise que quelqu'un rentre ici. Cela ne pouvait être un humain car il n'aurait pas sentit sa présence ici, de toute façon, l'homme qui venait de rentrer n'avait pas vraiment l'air d'un humain...

Elle fronça les sourcils, se demandant ce qu'il faisait là, si il était chasseur ou Hunter, sa présence ici de jour, ainsi que le poignard d'argent qu'il tenait fermement dans sa main laissait présager qu'il était hunter, mais son apparence, sa démarche et son aura laissait présager quelque chose de plus ancien, de plus fort. Elle avait été entraînée à reconnaître les vampires et celui-ci en était surement un.

Elle n'émit aucun tremblement quand la lame d'argent effleura sa peau, faisant perler une goutte de son sang. Avait-il cru qu'elle était vampire ? Au point de vouloir le vérifier ? Il était vrai qu'ayant grandit parmis les vampires, elle n'avait pas une odeur tout à fait humaine, un mélange hybride des deux races qui pouvait se ressentir dans son allure, bien qu'elle ne soit qu'humaine.

Elle rabbatit ses cheveux en arrière et dit d'un ton glacial :
- Je ne suis pas une vampire, tu m'as tout l'air d'en être un toi. Mais que fais un vampire ici ? Dans cette demeure ?

Elle mit sa main sur sa joue et essuya les dernières gouttes :
- Je m'appelle Stella, Stella Hoshina et cette maison est mienne.

Elle sourit et le regarda, rangeant la lettre de son père dans sa poche, elle devait trouver quelqu'un qui la comprendrait, se maudissant de n'avoir pas appris le japonais comme il se devrait, elle soupira. Elle avait répondu sans même réflechir, elle ne savait pas si c'était une bonne chose de dire que cet endroit lui appartenait, même si c'était la pure verité. Elle leva la tête et le fixa de ses yeux océans :
- Et vous, que faites-vous ?

{HS : dsl pour le petit post ! Je l'affinerais lundi mais je dois partir là}

J'aime bien cette fille.
Surprise par mon entrée, certes, mais nullement effrayée.
Elle sait que je suis un vampire, mais ne fait pas mine de m'attaquer ni de s'enfuir.
Elle semble se moquer de ma présence, quoiqu'un peu curieuse. Elle doit être là pour des raisons bien importantes.
Eh oui, je peux savoir tout ça rien qu'en étant à coté d'elle.
Curieux pouvoirs que ceux que vous confère la Nature.
Sa présence ici tourne autour de cette lettre, j'en suis certain. J'ai bien envie de la lui voler, mais je crains qu'elle ne retourne que d'une affaire familliale.

Je suis venu inspecter les lieux ; ils sont renommés pour être le repaire d'une bande de vampire, dont je traque le chef. Chez toi ici? Tiens donc...

Je m'approche du bureau. Un beau meuble, en bois précieux. Je ne détermine pas quel est son type, mais son bois est sans aucun doute un bois rare.
Cela implique que sa famille est riche. Enfin quelque chose d'intéressant.
J'aperçois quelques feuilles où sont écrits des idéogrammes. Du japonais? Je la regarde. Elle n'a pas l'air d'une asiatique...Mais je suis bien placé pour savoir que les apparences sont trompeuses.
Les vampires japonais sont redoutables, d'après les rumeurs. Il me serait gratifiant d'en tuer un.

Que penses-tu de l'existance des vampires? je lui demande soudain.

Sa réponse m'aidera à mieux la cerner, c'est sur. De quel côté se place-t-elle?
Loyauté envers sa famille, ou envers son peuple ?
Je souris. Eh oui, jeune fille, j'ai déjà percé ton secret.
Morsures près du cou.
Odeur de sang autour de ce bureau.
Ton père est un vampire.
Il est facile de comprendre alors comment ta famille s'est déchirée.
Le plus drôle serait qu'un vampire montre ses crocs.
La partie commencerait vraiment, alors.

Invité

Un chef vampire qu'il traquerait ? Elle était au moins soulagée qu'il ne s'agisse pas de son père, vu qu'elle avait tué ce dernier il y a deux ans.
Elle savait que certaines personnes s'étaient installées ici après qu'il est était détruit. Cela ne la surprenait pas vraiment, ce manoir était grand, et même si les meubles étaient en miettes, le confort était mieux que dans un autre endroit plus petit.
L'obscurité de ce lieu était aussi surement un avantage pour les vampires, ils n'aimaient pas les maisons trop éclairées, et elle les comprenait.
Elle enroula autour de son doigt une mèche de cheveux :
- Oui, enfin... C'était chez moi.

Traquer le chef ? Il était donc bien un Hunter, cela confirmait ses pensées. Elle sourit, bien qu'il est l'air vampire, le fait qu'il soit hunter la rassurait quelque peu.

L'existence des vampires... Qu'en pensait-elle ? Question interessante bien qu'elle ne se la soit jamais posée vraiment, ignorant peut être la réalité, qu'elle avait grandit parmis eux bien que contre eux. Qu'elle les avaient toujours détestés et que maintenant l'un d'eux la possédait.
Les vampires étaient étranges et dérangeant, elle n'arrivait jamais à cerner leurs pensées, chose qu'elle faisait pourtant très bien avec les humains, ne pas savoir comment ils allaient réagir, ignorer la signification de leurs coups d'oeil...
Tout cela la mettait hors d'elle, surtout depuis hier soir, quand Nu Huo était venue. Elle avait prouvée cette nuit-là la bétise humaine... Laisser sa fenêtre fermée alors que sa chienne n'était pas là, elle n'était qu'une sombre idiote !
Elle reporta son attention sur Leyan et lui sourit :
- Je n'aime pas vraiment les vampires, peut être parce que je les ai toujours cotoyés en étant moi-même humaine. Le fait de n'être jamais acceptée à fait que j'ai une profonde aversion pour eux. Je n'en est pas connu beaucoup en même temps. Et ceux que je connaissais étaient très portés sur mon cou...

"pourquoi je lui racontre ça moi ?"
Elle ne savait même pas pourquoi elle lui avait dit... Il devait probablement s'en ficher totalement. Elle aussi à vrai dire, ces moments appartenaient au passé, elle ferait tout pour que cela ne se reproduise pas avec un autre vampire.

Elle m'avoue avoir vécu avecdes vampires, et être au courant de leur existance. Elle prend de gros risques, mais je ne crois pas qu'elle en soit consciente. Je pourrais très bien aller la dénoncer aux autorités comme un alliée des vampires ; ce ne serait cependant pas amusant.

Connais-tu Herdan Greyg? Il se fait passer pour un forgeron, dans une ruelle mal famée, pas très loin d'ici. Le trouver m'aiderait à atteindre le chef de leur clan.

Je soupires.

Je n'ai même pas son nom, à ce...

Je fais mine de m'effondrer. Je pose mes mains à plat sur le bureau, bras tendu, et baisse la tête ; j'expose mon dos, mais à l'instant hypothétique où elle penserait à m'attaquer, mon poignard l'attendrait déjà.
Quel membre de ma famille a-t-il pu tuer?

Il.. Son.. son clan s'est emparé de ma soeur, et a fait d'elle un monstre. J'ai été obligé de la tuer.

Je réprime une larme - qui coule vraiment sur ma joue - et reprends, la voix saturée de douleur.

Ma mère s'est suicidée, suite à ça. Mon père ne veux plus me voir.

Je marque une pause qui fait son effet.

Je crois comprendre que ta famille aussi s'est déchirée à cause des vampires.

Je me retournes brusquement vers elle et retraverse la pièce.

J'ai observé ton attitude quand je suis apparu. Tu n'avais pas peur. Tu semblais même être capable de parer mes attaques. Je te sens bien entraînée, mais.. Serais-tu capable d'affronter des vampires?
Souhaiterais-tu rejoindre les vampires hunter?

Invité

Herdan Greyg ? Elle n'en avait jamais entendu parlé, cela l'attristait de décevoir le Hunter, surtout quand il faillit s'écrouler au sol comme si toute ses forces le quittait. Elle equissa un geste dans sa direction puis se rappela d'être prudente, et que son geste pourrait être mal interprété. Elle ne voulait pas cela.
Elle baissa la tête et dit d'un ton désolé :
- Je ne connais pas cet homme... Je suis désolée pour votre soeur...

Les destins tragiques du aux familles séparées étaient tout simplement horribles, elle avait vécu cela et ne souhaitait pas cette expérience. Pourtant elle ne rencontrait que des gens à l'enfance brisée... Elle regarda un instant le paysage par la fenêtre, se perdant dans la contemplation du jardin de son enfance, dans lequel elle n'avait pourtant jamais joué, mais dans lequel elle s'était tant cachée pour éviter les colères et les coups de son père. Elle murmura d'une voix presque inaudible :
- Oui, on peut dire que c'est à cause des vampires que ma famille s'est déchirée

Elle sursauta quand il lui posa la question sur les hunters, ce n'était pas un sursaut vraiment de surprise, plutôt de stupéfaction, une question qu'elle s'était posée un bout de temps, pour en advenir à une conclusion, non.
Elle détestait les vampires mais ne voulait pas passer sa vie à les chasser, après avoir grandit au milieu d'eux, puis après les avoir maudit, elle ne se voyait pas les pourchasser, c'était illogique et pourtant c'était son raisonnement. Une raison était aussi qu'elle était jeune, trop jeune elle trouvait.
Mais ce hunter qui se tenait là devant elle la faisait douter, devait-elle changer d'avis, ou non ? C'est la voix tremblante et plus hésitante qu'elle répondit :
- Je n'en sais rien en fait, je voudrais garder mon statut neutre, mais j'avoue que chasser ces meutriers ne serait pas hors de mes moyens...

Elle avait toujours été entraînée pour cela, dans le but de chasser les vampires, non pas les vampires, UN vampire. Maintenant que c'était fait, elle n'avait plus eu de but pendant deux ans. Et maintenant ? Et si c'était cela la chose à faire ?

Je suis doublement déçu.
Elle ne m'apporterait rien sur ce gros lourdaud d'Herdal, et se laisser presque trop facilement manipuler.
Je préfèrais contrarier philomène ; celle-là ne manquait pas de m'amuser.
Que vais-je faire? J'ai perdu l'envie de l'embêter. Mais je ne peux plus reculer maintenant.

Ta maison aurais besoin d'un grand coup de balai, fais-je pour détendre l'atmosphère. Cela dit, elle devait être drôlement sympathique, quand tu vivais dedans.

Je sors mon poignard de son fourreau, et joue avec.J'éprouve le fil de la lame avec mon doigt, en prenant bien soin de ne pas me couper.

Chasser les vampires n'est pas ma vocation, mais il faut bien gagner sa croute. J'ai besoin d'adrénaline, ce boulot me l'offre. Et vu la façon dont les évènements tournent, les hunters vont devoir jouer un rôle dans l'avenir-et la survie- de l'humanité.

Quelle tirade ! Je souris. J'aurais dû faire du théâtre.

Et dans la bataille contre les vampires qui s'annonce - parce que je ne pense pas que les humains vont se laisser prendre ainsi pour de la nourriture ! - quelqu'un comme toi pourrait être très utile. Mais il est normal que tu hésites ; c'est un choix lourd de conséquences.

Je retourne près du bureau. J'emprunte une plume sur le bureau, et trouve un pot d'encre. Je lui grifonne un mot lui indiquant où me trouver.
Je lui glisse dans la main.

Tiens, au cas où tu changes d'avis.

Mes yeux s'attardent sur son cou. Et si je la dévorais? Non, elle me servira plus en tant qu'humaine. Pour l'instant.
Mes yeux sont pourtant explicites. Je ne m'extase pas non plus devant elle ; il faut qu'elle cherche la lueur dans mes yeux pour la voir.
Là encore, sa réaction sera interessante.

Invité

Elle prit le papier tout en sachant pertinamment qu'il ne lui servirait pas, elle avait réflechit, et ne voulais pas devenir hunter, elle ne voulait pas pourchasser les vampires malgé tout ce qu'ils faisaient à des gens innocents.
C'était peut être le fait d'avoir rencontré hier Nu Huo qui la chamboulait, savoir qu'un vampire peut ne pas tuer sa victime... et surtout se demander pourquoi chaque vampire qui lui en voulait n'allait jamais jusqu'au bout de ce qu'il entreprenait, pourquoi était-elle toujours en vie.
Elle rangea le papier dans sa poche, tremblant légèrement au contact de la lettre de son père. Elle sourit :
- Je ne crois pas pouvoir être utile à qui que ce soit... Pas maintenant en tout cas, je crois être trop jeune pour ces batailles qui s'annoncent.

Elle disait l'exact fond de sa pensée, elle était trop jeune, trop jeune pour voir les deux races s'entre-tuer, et y participer. La neutralité qui lui était donnée d'être en restant simplement une humaine doté d'une expérience lui suffisait, elle ne voulait pas tout de suite la mettre à profit.

Elle porta la main à son cou comme un reflexe en voyant le regard du vampire qui s'attardait dessus, il avait beau être un hunter, il ne demeurait pas moins un membre de cette race supérieur qui n'est portée que sur une chose, le sang des humains. Une autre chose brillait dans le regard du vampire, elle détourna les yeux et dit :
- Je réflechirait, et te recontacterais quelque soit ma réponse.

Elle ne savait pas pourquoi elle avait dit cela, avait-elle seulement envie de revoir le chasseur ? Mal à l'aise, elle se retourna et regarda par la fenêtre

Beaucoup d'enfants, humains ou vampires, n'auront d'autre choix que de se battre. Tu n'es pas si jeune, après tout.

Elle ne deviendrait pas Hunter.. Dommage. Le piège aurait pu être drôle. La voir se débattre au milieu d'une dizaines de vampires que j'aurais affamé pour l'occasion m'aurait assez plu.

La neutralité implique le désagréable inconvénient d'avoir deux fois plus d'ennemis, Stella. C'est comme rester seule dans l'océan déchaîné quand deux radeau se présentent à toi. N'est-il pas plus raisonnable de monter sur l'un deux?

Peut-être s'en serait-elle bien sortie finalement ? Elle avait bien résisté à son père. D'ailleurs..

Comment as-tu pu t'en sortir indemne devant ton père vampire? N'a t-il jamais eu envie de croquer ce joli cou..?

En disant cela, mes doigts accompagnent mes paroles et je lui caresse le cou.

[Edit Philo ==> Nombre de lignes encore non respectés ! Fait un effort =p]

Invité

- Si tu tiens vraiment à faire une comparaison imagée, je n'ai pas peur de me noyer car je sais nager, même dans un océan déchaîné. Je pourrais m'en sortir malgré tout, ne crois pas qu'on joue avec moi aussi facilement vampire.

Elle était maintenant sure de sa décision, jamais elle ne deviendrait Hunter, même si sa vie était en jeu. Encore valait-il mieux rester dans l'ignorance de cette guerre macabre qui se préparait. Même si personne n'était dupe, elle pouvait se faire passer pour quelqu'un ignorant le secret de ces massacres.
Elle était frêle et, si on ne s'attardait pas plus, on ne voyait qu'une jeune fille qui ne pourrait se défendre. Les Hunter la laisserait tranquille, quand aux vampires qui s'attaquerait maintenant à elle, elle se défendrait, du moins elle essayerait.
Elle eut un étrange sourire sur ses lèvres, effleurant la main du vampire qui s'attardait un peu trop sur son cou, elle lui dit :
- Je viens de te le dire vampire, on ne joue pas si facilement avec moi.

Elle se recula et pointa la poignard qu'elle gardait sous sa robe, ses yeux océans devenant plus décidés et plus affirmés, un regard droit qu'elle avait acquis au bout de tant d'années de souffrance, où il lui avait fallu comprendre qu'être une victime n'arrangerait jamais les choses, et que seule sa détermination et son courage pourrait la sortir de l'antre étouffante de son géniteur, elle lui sourit, montrant ses dents blanches pourtant sans canines pointues :
- Et quand à ce que mon père m'a fait pendant mon enfance, cela ne te regarde nullement !

On y arrivait. Enfin, je commençais à m'ennuyer.

Oserais-tu m'affronter, Stella?

Inutile de préciser que beaucoup avaient essayé, depuis mon plus jeune âge.
Et qu'ils se trouvaient tous malencontrueusement morts aujourd'hui.
Cependant il était clair qu'elle n'hésiterai pas à m'attaquer. Et me réduire en poussière.
Un enjeu de taille, enfin ! Il me manquait de ça dans cette ville, de quoi jouer ma peau !
Détourner l'attention. Eviter le corps à corps. Toujours surprendre.
Je fermes la porte du bureau d'un geste dans l'air. Je remarque au passage le verrou magique de la porte. Belle magie. Dommage qu'elle n'ait pas perduré. Je me retourne ensuite vers Stella, et la regarde dans le blanc des yeux. Je pourrais presque y palper toute la douleur qui y avait régné dans le passé, mais cela ne m'intéressait pas. Je prends plutôt le controle de ses cheveux, et je les enroule autour de sa gorge.

Meures, jolie humaine. Que le grand océan garde ton âme en paix, et ton cadavre au fond de ses eaux.

Elle ne mourra pas, je le savais, et peu m'importait-elle de toutes manières. Sa mort ne m'avançait à rien. C'était jouer qui me plaisait.
Je serrai plus fort l'étreinte de ses cheveux.
Je pose la main devant ses yeux, régule sa respiration, et la pousse lentement à s'endormir..
Parfait.
Quel pouvoir pratique que de contôler son environnement, et ceux qui s'y trouvent.
J'écarte une mèche de cheveux de son cou, et y dépose ma bouche. Mes canines acérées perforent sa peau fine. Son sang se déverse dans ma bouche ; un goût de vieux vin, fin sur la langue, mais au goût brut, gage d'un fort caractère. Effectivement, les apparences sont trompeuses, Stella.
Pendant ce temps, ma salive fait son office. Comme un virus, mes cellules contaminent les siennes, et altèrent leur nature.
Bienvenue parmi les vampires, jeune Stella.
Je laisse un peu de son sang dans mes mains.
Je m'en sers pour récrire sur la porte mon message de bienvenue.
Je mets un terme à ses saignements, et noue plus fort encore ses cheveux.
Je la regarde une dernière fois, puis saute par la fenêtre.

Bienvenue parmi les vampires, jeune Stella.